Lâcheté et mensonges
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J'ai toujours aimé l'Angleterre envers et contre tout, mais je l'ai surtout énormément aimée pour ces rébellions intenses mais sporadiques, ces poussées de rage de sa jeunesse, aussi mélodieuses que dérisoires : car en Angleterre, déclarer sa haine du "système" a toujours révélé une formidable soif de vivre et de chanter et d'exister. En 1986, les meilleurs de "l'agit-pop" s'appelaient The Housemartins, et si les sourds ne faisaient pas alors la différence entre eux et tant d'autres bons groupes "indies", c'était surtout quand les guitares en colère se calmaient qu'on trouvait derrière les mots rongés par un humour acide, bien des chansons sublimes, portées par une voix nue, que l'on sentait déjà destinée à devenir exceptionnelle. Londres n'avait pas à avoir honte de sa défaite, Hull avait une sacrée équipe, et ce d'autant que la bande à Paul Heaton s'auto-proclamait "quatrième meilleur groupe de Hull" ! Un quart de siècle plus tard, je me rends compte que ces mélodies incroyablement accrocheuses n'ont jamais quitté ma mémoire, et que ce mélange assez improbable de gospel, de soul et de socialisme dur a constitué l'un des tous meilleurs albums de la pop anglaise.
PS : Et la suite - The Beautiful South, Fatboy Slim - n'allait pas être piquée des hannetons non plus, ne l'oublions pas ! [Critique écrite en 2012]
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Créée
le 17 juil. 2014
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