1974: "J'ai vu le futur du rock, il s'appelle Bruce Springsteen". 35 ans plus tard, le Boss, droit dans ses bottes et son E Street Gang reprennent le London Calling du Clash à Hyde Park devant des dizaines de milliers de personnes. Et puis Badlands, Night, et puis Promised Land, et Racing in the Street (bouleversant, tout simplement), et puis Born To Run, bien sûr, l'hymne intime de tant de générations de gens simples qui ne peuvent qu'éternellement courir pour fuir une vie de plus en plus dure et une mort de plus en plus certaine. Par moments, l'exagération du show, de la voix brisée, des gestes convenus, m'irrite un peu, et je me souviens pourquoi j'ai arrêté d'écouter Springsteen. Pourtant, à tant d'autres moments, c'est une émotion immense qui me submerge, qui n'a rien à voir avec la nostalgie, mais au contraire avec la fierté que Bruce soit toujours là, vivant, généreux, intense, à chanter pour les anonymes, les besogneux, les gens ordinaires. Avec la surprise d'en être encore là, à plus de 50 ans, à vibrer, trembler et sentir mon coeur se serrer devant la force et la beauté de cette musique. [Critique écrite en 2010]
EricDebarnot
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le 6 déc. 2014

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Eric BBYoda

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