Magical Mystery Band
Chez Timber Timbre, la discrétion semble toujours avoir été de mise. Des deux premiers albums encore aujourd’hui plutôt confidentiels – même si réédités cette année – au remarquable diptyque d’EP...
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le 4 nov. 2023
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Chez Timber Timbre, la discrétion semble toujours avoir été de mise. Des deux premiers albums encore aujourd’hui plutôt confidentiels – même si réédités cette année – au remarquable diptyque d’EP publié au printemps 2021, rien n’est vraiment pourtant superflu dans la discographie des Canadiens. Pas même le plus synthétique et très 80’sSincerely, Future Pollution, successeur d’une trilogie idéale (Timber Timbre, Creeping On Creepin’ On, Hot Dreams) délivrée entre 2009 et 2014. Taylor Kirk, puisque c’est bien de lui dont on parle lorsque l’on mentionne ce projet au titre virelangue, a bien mis depuis ses débuts de l’eau pop dans son vin folk, mais ce avec une classe impériale et un goût certain. Celui qui envisagea un temps de faire carrière dans le cinéma semble avoir trouvé en la musique le moyen de générer des images, des plans, des séquences capables de nous raconter bien des choses au-delà des sons et des mots. Toujours accessible, la musique de Timber Timbre est parsemée de détails et d’intentions qui font justement toute la différence vis-à-vis d’autres formations du même acabit. Avec cette voix pénétrante, inimitable, ses arrangements singuliers et des structures souvent bien plus alambiquées qu’elles ne semblent l’être.
Sur ce nouvel album, c’est un véritable retour aux sources qui s’opère. Ou plutôt une transformation, par son expérience et son parcours, de ses obsessions d’origine. Le disque s’affirme alors comme une déclaration d’amour à la pop sucrée des sixties, toujours cependant teintée de noir, quelque part entre les Beatles, les Doors et Leonard Cohen. Tour à tour macabres ou plus légers, carnavalesques ou timorés, les huit morceaux de ce Lovage offrent à l’auditeur un refuge musical bienvenu, à l’abri des regards, empreint de lucidité et de noirceur mais aussi d’espoir et de lumière. Une vision toute en contraste dont le ton est donné dès le titre d’ouverture, Ask The Community, avec ses questions funestes et sa réponse encore plus glaçante (‘Do yo wanna see a dead body? Don’t you wanna see a dead body? Ask the community’). [...]
suite de la chronique disponible gratuitement ici (MOWNO.COM)
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le 4 nov. 2023
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