Løve
6.7
Løve

Album de Julien Doré (2013)

Cher Takeshi29,
Je te suis depuis un moment, et lis avec attention tes avis, musicaux comme filmiques. Dans la mesure où je t'ai choisi comme éclaireur, on peut dire que ton avis peut avoir une influence sur certains de mes choix.

Par exemple, ce disque.

Il ne me serait jamais venu à l'idée d'aller l'écouter. Le single me parait au mieux mignon, mais franchement pas le genre de musique qui m'emporte.

Depuis ton coming out de nouvelle star, je suis donc allé faire un tour du côté du Doré.

Je te le dis franchement, j'envisage de décocher l'icone Eclaireur de ton profil. J'ai même vu qu'il existe une option "bloquer", je sais pas à quoi à ça sert, mais si tu continues, je vais l'activer.

Parce que voilà, j'écoute Julien Doré dans ma voiture, et "je m'envole" dès le premier titre, franchement ambitieux et grandiose. Bon, quelques coups de mou me rassurent, et me font aiguiser mes lames pour ma prochaine saillie sur SC. Mais non, cet enfoiré me balance Platini en pleine poire (un grand WTF qui m'a quasi fait louper la sortie au rond point, bon, faut dire, il faisait nuit) et garde ses cartouches gros calibre pour la fin, en mode automatique, la rafale de perles "Mon Apache", "On attendra l'hiver" et "Corbeau Blanc". Impressionnant comme ce gars (que, finalement, je ne connaissais pas du tout) est capable de passer d'une voix à l'autre, pour un univers finalement sacrément bigarré, même si placé sous le signe de l'abandon amoureux ; au moins, c'est gratifiant, on se dit qu'il a souffert.

Voilà, je peux plus parler aux vrais gens de la vraie vie, et quand j'emmène quelqu'un en voiture, je passe sur France Culture. Je me cache derrière un pseudo sur un réseau social culturel, et je risque ma peau, parce que la semaine dernière, j'ai quand même proposé la critique de l'intégrale de Tarkovski et que je viens de finir celle de Pialat. Un peu de cohérence, merde.

Donc, cher Takeshi29, prends garde à toi. Si tu me fais encore des coups comme ça, tes jours sont comptés.
Sergent_Pepper
7
Écrit par

Créée

le 20 nov. 2013

Modifiée

le 20 nov. 2013

Critique lue 1K fois

25 j'aime

8 commentaires

Sergent_Pepper

Écrit par

Critique lue 1K fois

25
8

D'autres avis sur Løve

Løve
Sergent_Pepper
7

Les mauvaises fréquentations

Cher Takeshi29, Je te suis depuis un moment, et lis avec attention tes avis, musicaux comme filmiques. Dans la mesure où je t'ai choisi comme éclaireur, on peut dire que ton avis peut avoir une...

le 20 nov. 2013

25 j'aime

8

Løve
Promesse
10

LØVE is all I need

LØVE. Un des plus beaux albums écouté depuis longtemps. J'aime tout, dès la première écoute. En boucle, de plus en plus. J'aime la voix de Julien Doré, solaire et infinie. J'aime ses paroles, les...

le 1 nov. 2013

14 j'aime

2

Løve
Little-L
8

Que reste-t-il de nos promesses sur la falaise ?

Lors de l'écriture de cette critique, j'avais commencé à écrire un pavé pour expliquer à quel point j'avais été déçu par les 2 premiers albums de Julien Doré alors que je l'aimais plutôt bien...

le 8 déc. 2013

3 j'aime

Du même critique

Lucy
Sergent_Pepper
1

Les arcanes du blockbuster, chapitre 12.

Cantine d’EuropaCorp, dans la file le long du buffet à volonté. Et donc, il prend sa bagnole, se venge et les descend tous. - D’accord, Luc. Je lance la production. On a de toute façon l’accord...

le 6 déc. 2014

774 j'aime

107

Once Upon a Time... in Hollywood
Sergent_Pepper
9

To leave and try in L.A.

Il y a là un savoureux paradoxe : le film le plus attendu de l’année, pierre angulaire de la production 2019 et climax du dernier Festival de Cannes, est un chant nostalgique d’une singulière...

le 14 août 2019

715 j'aime

55

Her
Sergent_Pepper
8

Vestiges de l’amour

La lumière qui baigne la majorité des plans de Her est rassurante. Les intérieurs sont clairs, les dégagements spacieux. Les écrans vastes et discrets, intégrés dans un mobilier pastel. Plus de...

le 30 mars 2014

618 j'aime

53