Love at First Sting
7.3
Love at First Sting

Album de Scorpions (1984)

Après un Blackout mitigé, les Scorpions semblent avoir séparé le bon grain de l’ivrae avec ce Love at First Sting qui succède avec brio à son prédecesseur avec des compos bien plus accrocheuses, des ballades réussies (enfin, surtout une) et des titres plus homogènes dans leur qualité. Dommage qu’ils n’aient pas fait un petit frère à China White !

Bon, pour commencer avec les classiques, on va aborder l’énorme Rock You Like a Hurricane avec son refrain fédérateur et surtout son solo dantesque, véritable synthèse de l’énergie brute et contagieuse du metal sa rythmique puissante et les notes flamboyantes de la guitare soliste qui délivrent une pêche folle. Un autre exemple qu’on peut produire un morceau géant malgré des paroles complètement aléatoires et absurdes.

Big City Nights possède un des refrains les plus incroyablement accrocheurs que je connaisse, et c’est toujours avec plaisir que je le vocifère avec Klaus Meine.

Still Loving You est à part. Quand j’étais gamin et qu’il n’y avait pas internet (fierté de pouvoir parler comme un vieux) je guettais sans cesse son passage à la radio ou dans les émissions télé sur les années 80 pour pouvoir l’écouter, complètement transi par la voix puissante de Meine et par cette montée en puissance des guitares de Schenker et Jabs qui me comprimait les tripes. Chaque jour passé sans écouter Still Loving You était une frustration pour moi, je ne pouvais pas laisser mes tripes détendues ! Ce fut la première chanson que j’ai gravée aussitôt internet accessible. Aujourd’hui, je l’écoute toujours avec autant de plaisir, avec un petit sentiment de nostalgie en plus.

Coming Home fait son effet grâce à la voix du bon vieux Klaus ainsi qu’à l'explosion musicale inattendue qu'elle offre. The Same Thrill dégage une intensité qui ravit l'auditeur, créant un véritable feu d'artifice sonore soutenant un refrain flamboyant. Le petit frère de Now !

Cependant, Crossfire s’avère vite lassante malgré sa beauté solennelle. Bad Boys Running Wild, I'm Leaving You et As Soon as The Good Times Roll font office de compos plus faiblardes mais restent agréables à écouter, même si elles n'atteignent pas le même niveau que les autres titres de l'album. Quelconques, dirons-nous.

Une véritable évolution par rapport à Blackout, donc. Un album jouissif à écouter, même si les écoutes répétées se cantonnent à écouter les trois gros tubes de l’œuvre !

Ubuesque_jarapaf
8

Créée

le 13 nov. 2023

Critique lue 21 fois

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