Lâcheté et mensonges
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Notre musique, elle vient de là, elle vient du b... non, plutôt du folklore populaire anglais, puis américain. Rosemary Standley, assistée de sa brochette d'amis-experts, a donc décidé de retourner à cette source, et de la faire couler à nouveau, en respectant autant que possible la véracité des sons, l'originalité des émotions, la couleur des sentiments originaux. Ou tout au moins telles qu'on se les imagine. "Love I Obey" est donc un album d'ethnologues, de musicologues, mais aussi de passionnés. Et, du coup, en a les défauts et les qualités. On s'enthousiasme immédiatement sur la beauté inédite de ce chant et de ses sonorités que l'on n'entend pas si fréquemment... avant de se lasser, voire de s'irriter devant l'uniformité des ambiances, la répétitivité des mélodies, la (relative) banalité des histoires qui nous sont comptées - surtout amoureuses, les histoires, la musique servant avant tout à ça, à nous faire pleurer sur le destin des amours impossibles. Les réfractaires au chant geignard jetteront directement "Love I Obey" à la poubelle, et il faut bien reconnaître que Rosemary teste nos nerfs et notre indulgence à différentes occasions, lorsqu'elle monte sans vergogne dans les aigus. Comme beaucoup d'albums actuels, "Love I Obey" est définitivement trop long, et laisse son impact initial se diluer au fil de morceaux irréguliers. On admire le projet, on est plus circonspect sur le résultat.
Créée
le 25 mars 2015
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