Essai transformé
Hop voilà, New Order est définitivement passé à autre chose. Power, Corruption & Lies annonçait un changement radical dans la musique des ex-Joy Division, même si cet album empruntait plusieurs...
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le 24 août 2015
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Hop voilà, New Order est définitivement passé à autre chose. Power, Corruption & Lies annonçait un changement radical dans la musique des ex-Joy Division, même si cet album empruntait plusieurs chemins à la fois quitte à perdre en cohérence. Low-Life corrige le tir, car cette fois-ci ça sera pop, dansant mais toujours mélancolique car un passé aussi sombre que le leur, ça ne s’oublie pas aussi facilement.
Bon et après ? Il y a de quoi être outré par cette schizophrénie qui semble avoir atteint les membres de ce groupe. Passer de la cold wave de Movement à l’electro pop / post punk (qu’on appellera alternative dance pour éviter les confusions), a de quoi déconcerter. Ils nous ont pourtant déjà prévenus, c’est un nouvel ordre qui s’ouvre pour eux et tant pis pour les critiques. Ils feront ce qu’ils veulent et ont le mérite de ne pas utiliser la mort de Ian Curtis comme prétexte pour faire la même chose que leur ancien groupe (et c’est tout à leur honneur).
C’est donc avec ce 3ème album, que leur style arrive à maturité. Le nouvel ordre varie les plaisirs en dévoilant plusieurs facettes de sa personnalité. Qu’elle soit indie rock (« Love Vigilantes »), post punk avec le superbe « Sunrise » ou bien électro pop comme « The Perfect Kiss », un des rares titre qu’on trouve à la fois sur leurs albums et sur leurs maxi. La voix de Bernard Summer trouve enfin ses marques également, désormais personnelle et plus juste qu'auparavant.
Ce qui est étonnant avec Low-Life, c’est qu’il a, malgré ses sonorités typées années 1980, bien su traverser les années. Hé oui, c’est un peu ça New Order, le mélange du pire et du meilleur de cette décennie. Comme les claviers et les synthétiseurs un peu vieillots pour le premier, mais aussi les mélodies bien trouvées et la basse profonde de Peter Hook pour le second. On frôle le kitsch du bout des doigts à plusieurs reprises mais on ne tombe jamais dedans. Tout simplement parce qu’ils évitent la facilité et nous pondent de vraies petites merveilles pop grâce à une écriture sérieuse et appliquée. On y trouve même un instrumental à la John Carpenter, le nocturne « Elegia » qui est sans nul doute, une de leurs meilleures pièces.
Ce n’est pas très surprenant que ce disque soit considéré comme un de leurs meilleurs, si ce n’est leur meilleur même si je ne suis pas vraiment d’accord avec cela. Malgré la présence de deux singles (dans des versions tronquées malheureusement), on regrettera l’absence de tubes imparables comme ils ont l’habitude de sortir sur leurs maxi, mais c’est la politique du label Factory qui voulait ça.
Il s'agit d'un album essentiel quoiqu’il en soit, puisqu’il présente sous son meilleur jour les différents visages de New Order et se révèle être encore un classique de la new wave britannique après toute ces années.
Chronique consultable sur Forces Parallèles.
Créée
le 24 août 2015
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