Mabool: The Story of the Three Sons of Seven par Marc Poteaux
Cela faisait huit ans que l’on était sans nouvelles d’Orphaned Land, et donc en droit de penser que la formation israélienne qui nous avait fait vibrer en 1994 avec le death/doom de « Sahara » avait jeté l’éponge. Car depuis « El Norra Halila » en 1996, plus aucune info n’avait filtré. Alors quand on nous annonce un retour gagnant, on ne sait si l’on doit se réjouir ou se préparer à une amère déception. Et après l’écoute de ce nouvel opus (dont le nom chez nous n’évoque sûrement pas la même chose que pour ses auteurs), la seule chose que l’on puisse dire c’est : « Ok, les gars, reprenez huit ans de réflexion…Mais revenez-nous avec un album aussi magistral que « Mabool » ! ». C’est dingue (oups), ces types ont synthétisé le propos de leurs deux productions, ajouté une dose de modernisme, et pondu un chef d’œuvre. Même si deux ou trois titres sont peut-être un peu trop « innocents » par rapport à l’ensemble (idem pour les interludes « champêtres »), il faut reconnaître que sur la grande majorité du disque, c’est tellement beau que ça donne le tournis. La voix, les mélodies vocales, les parties de guitare acoustique, les riffs, chorus et soli, la cohabitation orient / occident, tout est superbe. Chapeau bas, messieurs.