Une histoire de cœur

The Black Keys c'est mon groupe de cœur, c'est celui qui m'a fait aimer la musique. Qu'elle était belle l'époque où j'écoutais leurs titres en format MP3, téléchargés de manière completement légal sur un convertisseur YouTube/MP3. Alors, encore jeune et innocent, je me lance et j'écoute leurs albums un par un, et Magic Potion est celui qui sort du lot.
Mais avant de me lancer, qui sont les Black Keys ?

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Dan Auerbach (à gauche) et Patrick Carney (à droite) vivaient dans l'Etat d'Ohio. Apres le divorce des parents de Patrick, ce dernier vivait à mi-temps chez son père, et c'est là qu'il fit la rencontre de Dan qui vivait dans le même quartier. Ils forment alors en 2001 un groupe : The Black Keys. Leur premier album sort l'année suivante ( The Big Come Up ) et reçoit des critiques plutôt positives. Ils abordent un son très blues et garage, son qu'ils vont faire évoluer jusqu'en 2006, année de sortie de Magic Potion.

Mais quel est donc la recette de cette "Potion Magique" ? me direz-vous.
Et bien c'est une guitare électrique et une batterie, et c'est marre. On ne veut pas de basses ou autres claviers surfaits. Ici, on garde l'essentiel.

Toujours auto-produit et enregistré dans le garage de Patrick entre le linge sale et la voiture (qui aurait bien besoin d'une révision tout de même), les deux bougres nous offrent un son plus blues et garage que jamais, poussant la logique dans ces derniers retranchements.
Le son guitare de Dan y est plus plus crade, plus saturé que sur les précédents albums et sublimé par le jeu de batterie de ce bon vieux Patrick.
L'autre point fort de cet album, ce sont ces riffs, ces putains de riffs qui restent dans ton esprit et qui te remue la tête jusqu'à n'en plus finir.

Alors là, on attaque l'album très fort avec "Just Got To Be" et "Your Touch". En nous les envoyant à la gueule comme ça, sans prévenir, le groupe annonce la couleur avec ses riffs bien sales et la voix rétro de Dan.

Mais le groupe nous laisse quand même le temps de souffler avec "You're The One". Beaucoup plus posé, la voix enivrante de Dan nous accompagne tout le long de ce périple de 3 minutes 28 et nous offrent une transition de choix pour les titres plus organiques à suivre.
Justement les voilà ces titres, "Just a Little Heat" et "Give Your Heart Away" qui respectent le thème de l'album suivis de près par "Strange Desire", avec sans doute le riff le plus saturé de l'album, qui fait écho aux paroles axé sur l'amour et la religion, deux thématiques chers aux Black Keys.

On continue sur "Modern Times", avec sa structure particulière si caractéristique de l’alternance chant/instruments. Par la suite, "The Flame" agit comme "You're The One", un titre bien plus posé, plus mélancolique qui ne casse pas pour autant le rythme grâce à cette guitare saturée et cette voix tout aussi magnifique. "Goodbye Babylon" avec son rythme lancinant ainsi que "Black Door" magnifie l'album avec des riffs plus techniques. Et on finit par le final (logique quand tu nous tiens ...), "Elevator", sexy et sensuel.

Magic Potion est sûrement l'un des albums les moins connus du groupe, certains pourront préférer Rubber Factory pour ses sonorités plus variées ou encore El Camino pour son côté plus "accessible", mais c'est ce son brut et épais qui donne tout le charme de l'album. Il marque la fin de la période "garage" du groupe à cause de (ou grâce à) Danger Mouse qui produira leurs prochains albums dits plus "accessibles" mais tout aussi ingénieux et puissants. Ecoutez les Black Keys, c'est bon pour la santé !