"Mandarine" commence par deux titres à la fois intenses, originaux et séduisants, qui nous laissent croire un instant que les Innocents, groupe un peu à part dans le panorama "rock français", parfois soupçonné de tendances "variéteuses", a enfin "mûri", et parvient à l'excellence promise. Malheureusement, la suite du disque, inconstante, voire parfois même irritante de fadeur, déçoit amèrement. On ne niera pas pour autant le charme "discret" mais frais de cette "Mandarine" cueillie juste au bon moment, à la veille d'un été 2015 caniculaire, ni le fait que le capital sympathie des Innocents reste largement inentamé, en particulier grâce à une intelligence et à une véritable beauté des textes que bien des groupes ou "artistes" français devraient leur envier. On regrettera juste que l'inspiration leur fasse si clairement défaut.