Pourquoi je viens de remonter ma note à 10 : un essai lourd et rébarbatif.
Enfants de l'univers, je vous le dis, bon sang, je crois au futur. Et c'est la seule raison pour laquelle je remonte ma note de deux points. Parce que l'immobilisme figé, l'idée que "la musique, c'était plusse mieux avant" meurt chaque fois que les refrains enthousiastes éclatent dans mes enceintes. Parce que si on vit dans notre époque, on ne vit pas avec les chefs d'oeuvre, qui naissent avec le temps. Alors que demander de plus à un album que de la bonne, de l'excellente musique ? Dans ce disque, il y a du soleil, de l'énergie à ne plus savoir qu'en faire, et une demi-tonne de savoir faire, je trouve. Le mec vient de sortir d'un doctorat de musicologie (équivalent américain, en tous cas), et il pond cette charge toutes guitares dehors, dans la mesure, dans l'excès, dans le violon country (pourquoi pas, ma phrase ne veut déjà plus rien dire après tout.). C'est la preuve qu'aujourd'hui, même si on a l'impression du contraire, il existe encore des musiciens qui sentent le rock couler dans leur veine, et qui font ça parce que c'est leur moyen de s'exprimer, et pas parce qu'ils ne savent rien faire d'autre.
Peut être que dans 20, 30 ans, on aura oublié jusqu'au nom de Mikal Cronin. Peut être alors sera-t-il temps de redescendre mon enthousiasme à coups de savate. Jusque là, bonsoir, j'ai ce disque à écouter, et je ne peux pas sauter dans toute la pièce de manière ridicule et écrire en même temps.