L'attente fut longue, mais le nouvel album de Madonna, boosté par quelques visuels nous rappelant que Adobe Photoshop CS6 vient de sortir, est bien là. MDNA, 17 titres sur l'édition collector dont 1 remix particulièrement .. [placez ici votre gros mot préféré]
Give Me All Your Luvin et Girl Gone Wild sont 2 pistes déjà connues du grand public et raisonnent aussi comme 2 singles assez pauvres pour la madone. On bouge la tête tout en sachant que ça finira dans un placard d'ici très peu de temps. Et c'est aussi ça le problème de cet album. Aussitôt écouté, presque aussitôt oublié. "Presque" car tout n'est pas à jeter et l'album reste néanmoins au dessus de ce que les concurrentes du milieu de la pop mainstream proposent.
Plusieurs problèmes se posent néanmoins lorsque l'on écoute cette nouvelle galette de la reine de la pop. Déjà, aucun morceau ne sort - qualitativement - du lot, si l'on excepte Masterpiece, extrait de son nouveau film. Et encore, à titre de comparaison, Masterpiece est loin d'un de ses autres morceaux de films, Time Stood Still pour ne citer que lui.
La comparaison, justement, est un autre point négatif de l'album, encore une fois, façon de parler. Globalement, il faut s'imaginer des démos de Ray of Light / Music trop dansantes pour êtres sélectionnées, en plus d'autres démos, cette fois, de Solveig. Même, à choisir, Hard Candy (son précédent LP déjà très moyen) avait le mérite de posséder quelques pistes sympathiques, Beat Goes On par exemple. A noter d'ailleurs que Turn Up The Radio devait être sur l'album du français avec en featuring Sunday Girl, qui rendait le titre nettement plus intéressant. C'est dire comme ça sent la récup' à plein nez. Autre point négatif, les paroles. Entre les yeah yeah yeah de Girl Gone Wild ou le manque d'inspiration sur B-Day Song et Superstar, on est en droit de se demander si les anglophones ne vont pas confondre avec Rebecca Black tant on ne sait pas s'il faut en rire ou non.
Enfin, I'm A Sinner, qui est une honte vis à vis des fans. Pour ceux qui n'ont pas connus Madonna à cette époque, William Orbit, le producteur de cette chanson et de l'album Ray of Light avait aussi produit le titre Beautiful Stranger, excellente piste figurant dans un des Austin Powers. Le hic, c'est que l'instru est réutilisée sur certains passages de I'm A Sinner de la plus sale des façon. On croirait entendre un mash up de fan. L'album n'est pas un facepalm total mais, au même titre que Aphrodite pour Kylie, difficile de rester fan sur la longueur quand nos artistes peinent à proposer des longs formats qui n'auraient pas à rougir de ceux qui les ont portés au sommet.