Omēga and the Mechanical Animals

Les deux premiers albums de Marilyn Manson étaient de véritables contenus de haine pure. Mais avec ce troisième opus, au revoir l'Amercian Freak et bonjour à l'extraterrestre couvert de paillettes et aux effets en tout genre.
Mechanical Animals possède un son unique, un mélange de guitares tordus et de claviers vaporeux et envoûtants. En plus d'avoir des sonorités qui lui sont propres, l'album est également unique dans le reste de la discographie de Manson (du moins, dans ses débuts) et garde cette inspiration très Glam qui a été retournée pour créer une histoire dérangeante et mélancolique.

Avec un concept semblable au Ziggy Stardust de David Bowie, la musique est néanmoins très différente de celle du Duke. Les guitares saturent, la voix est modifié de toutes les manières possibles et les claviers sont omniprésents.
La musique est à l'image de l'artwork du disque : blanche, avec une odeur de médicaments, de substances diverses et de fumée artificielle. Voilà ce que j'appelle du Metal Industriel ! Tout semble être interprété par des machines ! Des robots qu'on aurait déguisés en musicien de Glam-Rock avec comme frontman un type pâle, aux cheveux rougeoyants et à la voix perturbante. Mechanical Animals à la même ambiance qu'une fête éternelle où les substances illicites et la musique nous ont tellement absorbé qu'on ne fait plus qu'un avec cette musique, et on finit par voir les sons et les couleurs défilées devant nos yeux.

Les paroles des chansons s'accordent parfaitement au concept, une critique du show-biz qui va toujours trop au loin, des abus de toutes sortes venant de la part d'un extraterrestre qu'on à arracher à son monde pour en faire une rock star... La mélancolie est très présente dans la musique, que ce soit dans l'instrumental ou dans les paroles, avec l'introduction de la guitare acoustique et de voix un peu moins Metal que précédemment.
Si j'avais un reproche à faire au disque c'est que l'album sonne souvent comme une seule chanson qui dure tout le disque, et on retrouve souvent les mêmes idées dans les sonorités et les textes. À part ça, rien à signaler !

Quel album ! Si toute la discographie de Manson était comme ça, j'en écouterai plus souvent ! Cet album est une vraie merveille du Metal Indus pur et dur, avec un son typique de son époque et des influences bien plus profondes que les albums précédents. Encore un de ces disques qu'on peut écouter en boucle et jamais en être lassé !

Top 3 : The Speed of Pain, Great Big White World et Mechanical Animals