Metal Commando marque un tournant dans la carrière de Primal Fear: c'est le retour du groupe chez Nuclear Blast après 15 ans passée chez les italiens Frontier Records. S'il faut parler business pour débuter cette chronique, c'est que d'un point de vue strictement artistique la musique du groupe n'a guère bougé en l'espace de 13 albums, même si l'intensité et l'énergie des débuts à laissé place à davantage de mélodies et de morceaux plus mid-tempo cette dernière décennie. Metal Commando est donc en quelque sorte un retour aux sources symboliques sur la forme, le nom de l'album fait d'ailleurs écho aux premières heures du groupe puisque cette phrase se trouvait sur les T-shirts du groupe de la tournée Jaws Of Death (1999). Si la promesse était faite de renouer avec des bases old-school et qu'elle est en partie tenue avec la présence de morceaux puissants et mélodiques, le groupe ne renie pas ses errances plus récentes pour preuve le morceau Infinity aux aires d'Opera Rock et ses mélodies étalés sur 13 minutes ou encore la présence de power ballades tout à fait convenues. Le problème de Primal Fear, c'est qu'il ne surprend guère, parfois inspirées, parfois répétitives, les compositions ne contiennent pas ce supplément d'âme qui avait fait la réussite des premiers opus. Les fans du groupe accrocs aux riffs germanique à la Accept et aux vocalises puissantes et mélodiques, qui ne sont pas sans rappeler celles de Rob Halford (Judas Priest), en auront pour leur argent avec un album agréable et suffisamment intense pour avoir envie de revoir le groupe sur scène.
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