Minstrel in the Gallery par Erw
Les albums de rock progressif se divisent en plusieurs catégories : les bons, d'abord. Dans cette catégorie, mettez tout ce que vous aimez. Il y aura très certainement In the Court of the Crimson King, Fragile, Thick as a Brick, quelques Genesis si vous êtes d'humeur, je recommande également chaudement "Ashes Are Burning" de Renaissance. Puis il y a les mauvais. Les grosses logorrhées suffisantes qui vous énervent tellement que vous avez envie de les jeter par terre, de les piétiner, de les faire bouffer au chien, de les lancer en l'air et de les écharper à la mitraillette.
Mais, trop peu connue, il existe une troisième catégorie. Celle des grosses logorrhées suffisantes que vous ne pouvez pas vous empêcher de trouver pas mal. La petite logorrhée toute mignonne et toute choupinou qui te fait des bisous avant de te coucher, celle avec laquelle tu irais bien te promener en sautillant dans les champs de blés par un beau soleil de midi.
Qu'est-ce que Minstrel in the Gallery ? Fondamentalement, c'est juste 40 minutes de Ian Anderson en train de s'écouter faire de la guitare acoustique. Rien de très réjouissant. C'est le gros bordel, d'ailleurs, à l'image de la pochette. Les deux premières chansons sont des classiques évidents, mais après ouah... Je ne tiendrais même pas éveillé un stressé se faisant des infusions de caféine si je passais l'album en entier.
Mais c'est mon petit album de prog totalement chiant et surfait à moi que je couche tous les soirs à côté de Tales From Topographic Ocean. Et prout !