Le voilà mon premier vrai rendez-vous avec Neil Young. Un électrochoc ce Mirrorball, album qui me semble méconnu du poète canadien, peut-être est-ce du à sa sortie, milieu 90 et non courant 70.
Et oui car hormis un goût certain pour Everybody knows this is nowhere (grâce notamment à Down by the river, indemodable classique), le goût prononcé pour On the beach, et le goût confirmé pour Tonight's the night, tous les Harvest ou After the gold rush m'ont plus ou moins ennuyé/laissé indifférent.
Neil et moi ça colle bien quand c'est du concert, Live at Massey Hall par exemple roh quelle beauté, je ne compte plus mes écoutes de ce Old Man émouvant. Ou celui au Fillmore East et ce Winterlong superbe.
Ah! et là, dans le train vers Angers St Laud, le voilà, le premier amour réciproque entre un album de studio de Young et moi.
Et que dire, plus travaillé que Ragged Glory, Mirror Ball est un électrochoc du Papy du grunge. "Ça c'est du rock" comme dirait Marty Mcfly.
C'est de la furie pure, avec la voix toujours aussi sensible et particulière du canadien. À part un petit intermède de 48 secondes, pas de ballades country, du rock surpuissant avec des effets dans tous les sens. Du wa wa, du fuzz, le Loner se fait plaisir. Le haut sommet Scenery alterne magnifiquement piano mélodieux et guitares saturées, tout comme Peace and Love et son melotron très Thee Oh Sees.
C'est juste énorme, j'espère avoir de nouveaux coups de foudre réciproque avec Neil, je vais peut-être commencer à l'appeler Neilou. J'en suis sûr, ma vie me réserve des surprises et la discographie du monsieur restera à mes côtés durant de longues années