Excitation de découvrir, tardivement, un "nouveau" grand groupe, à la musique puissante, ambitieuse, complexe, avec son lyrisme très 70's propulsant des mélodies très actuelles, et, cerise sur le gâteau, un "vrai" chanteur. Frustration aussi, un peu, devant un disque qui, tout formidable qu'il soit, bourré de morceaux qui pourraient presque être des tubes - en tout cas qui restent bien en tête, obsédants et un peu mystérieux -, laisse l'auditeur sur sa faim : est-ce le trop de "lisse", l'abus de réflexion - le syndrome Coldplay -, qui gomme l'aspérité du propos ? Ou est-ce le manque de cohérence de Ghinzu qui nous ballade des Strokes au meilleur de Radiohead, en passant par le pire Pink Floyd et le plus ridicule de Freddy Mercury ? "Mirror Mirror" - et c'est peut-être le sens de son titre - reflète une personnalité à la force troublante, mais pas qu'un peu schizophrénique ! Comme si "Mirror Mirror" cumulait à la fois le titre de "Album de l'année" et "Frustration de l'année", en quelque sorte ! [Critique écrite en 2009]