Puella Magi Madoka Magica est une oeuvre à retenir, sa direction artistique de haute volée, son histoire ombragée ainsi que sa bande sonore forment un tout, un coup de pinceau d'une peinture à huile gothique où chaque portion de couleur à une place propre.
De petites gouttes de piano bercées par le souffle lourd d'un violoncelle, sombre présage à de véritables tempêtes de violons poussées par les splendides rugissements de guitares électriques : échos d'éclairs et de foudres dans cet orage qui commença par d'innocentes notes placées ici et là, tombantes à paraître hasardeuses et pourtant jamais dissonantes.
Des leitmotivs qui se comptent sur les doigts d'une main, cette main qui tient fermement le pinceau sur lequel les notes suintent si naturellement que les entendre nous pousse à penser, que durant toutes ces années, ont toujours été là à attendre que quelqu'un vienne les chercher, les trouver et dans les ténébreux orages les lier.
Un capharnaüm d'instruments soigneusement placés et de chœurs chancelants dans lequel le spectateur prend plaisir à se perdre, où la sainte et solennelle réverbération finit par englober dans son froid manteau tout un univers à peine effleuré, tant les autres coups de pinceaux qui constituent cette peinture nébuleuse forment un tout inoubliable.
Merci Yuki Kajiura.