Après deux albums écoulés respectivement à 300 000 et 400 000 exemplaires et un long hiatus pour cause de maternité, Clara Luciani est de retour sur le devant de la scène avec Mon sang (un disque qui, comme son nom l’indique, parle essentiellement de son fils). Un retour que j’attendais avec impatience, ayant plus que goûté les précédents albums de la chanteuse (on n’épouse pas les chanteurs, mais peut-on se marier avec la chanteuse ?) et leurs lignes de basse aux vertus turgescentes.
C’est donc les yeux fermés que j’ai pré-commandé ce disque – dans une somptueuse version en tirage limité –, n’imaginant pas une seule seconde que je puisse être déçu. Mais si l’amour rend aveugle, il n’affecte pas les capacités auditives, et je dois confesser que la première écoute de ce nouvel album a été pleine de circonspection…
En soi, Mon sang n’est pas un mauvais album, loin de là. Malheureusement pour lui, il sort après deux opus qui ont tutoyé la perfection et tourné en boucle sur ma platine et, c’est plus fort que moi, souffre la comparaison avec ces derniers. La faute, il faut le dire, à la basse qui est ici noyée dans le mix et qui n’est plus l’instrument principal – on ne se refait pas. Mais nul doute qu’une fois ce léger détail dépassé, je saurai prendre la pleine mesure de ces treize nouvelles chansons, qu’une fois occultée la comparaison, je saurai me laisser embarquer par leurs mélodies ciselées, leurs cordes capiteuses et leurs pianos envoûtants.
D’ailleurs, au moment où j’écris ces lignes, je tape du pied en me laissant emporter par l’impétuosité de la mélodie de Roule. C’est gagné, Clara, je suis convaincu ! Rendez-vous à Dijon en février pour profiter de ces nouveaux titres en live où, j’en suis certain, la basse sera à sa place 🤗