Un p'tit cachou, Karpov ?
Désolé mon vieux Shuffie, hein, au début je me disais que je pouvais y aller, puis là, je vais commencer à avoir l'impression d'enfoncer des portes ouvertes, tirer sur des ambulances, ou que sais-je, avec Ju et Moumoute qui sont passés avant moi. Mais bon, il n'est pas question de les laisser s'exprimer à ma place.
En 1 je n'aime pas :
Je n'aime pas.
Passé ce constat irrévocable, je ne vais pas creuser trois plombes.
Je m'éreinte le cerveau à longueur de journée à écrire, analyser, écrire, analyser, et tout ça a comme un goût de déjà vu lorsque le soir venu, pour me détendre, je dois faire une critique.
La musique drone, je ne connais pas vraiment. Un ami (allez, vous le connaissez tous maintenant) joue notamment dans un groupe de musique drone, quelque chose comme ça. Je les ai entendu répéter, c'était chouette. Violoncelle électrique, synthé, puis la sale bête sur ses machines infernales. Des sons en continu pendant quarante minutes, on les suit évoluer, c'est prenant, immergeant.
Ici ça n'a même pas le mérite d'être réellement irritant ou dérangeant, c'est juste... Pfff... Voilà quoi, on écoute, on se dit « bon, j'ai peut-être autre chose à faire là, non ? » un sentiment de lassitude, de résignation aussi, comme être conforté dans une idée négative, que l'on sait être un préjugé ridicule et stupide, et contre laquelle on lutte chaque jour que Dieu ou qui que ce soit fait, celle qui dit que la musique, bah c'est souvent moins bien aujourd'hui.
Mince, à ce compte là je contre-attaque direct avec quelque chose qui me paraît relativement semblable pour un résultat incomparablement, inimaginablement supérieur :
http://www.youtube.com/watch?v=wQDnv7D7gpY
Est-il besoin d'avouer qu'exceptionnellement, sans parler d'écouter plusieurs fois le truc, je ne l'ai même pas fini ? À dire vrai, normalement j'aurais eu la politesse de ne jamais noter cet album, vu que je n'en aurai jamais écouté la moitié, mais, que voulez-vous, la critique m'y oblige.
Moi j'ai envie de vous dire, « y'a un problème de grain, de timbre, de profondeur harmonique, de contrepoint, de texture (mon dieu, la texture, quelle pauvreté ! Un siècle entier qu'on s'acharne la dessus !) », tout ce que vous voulez, puis vous faire un listing de tout ce que je n'aime pas, et de tout ce que je n'aime pas non plus, mais là, franchement les amis, soyons sérieux. J'y passe ma journée, et vous la vôtre à me lire, y'a rien qui va, c'est affligeant de platitude. Salement putassier en prime, et de la pire espèce, celle qui veut faire croire qu'elle ne l'est pas, en étant d'une consensualité outrageuse, pour un certain public au moins. Non, vous me perdez complètement, et quelques autres comme ça et je suis bon pour renommer ma liste « Critiklub bifibien » en « Quand j'ai compris, ou 'Nan mais qu'est-ce qui m'a pris d'adhérer au critiklub bifibien ?' »
Pour conclure, je pourrais mettre 2, mais quelqu'un a dit un jour « la politesse c'est pour les bisounours », alors je sais que personne ne se fâchera si je laisse dégorger mon élan d'épuisement sur cet album, et que je note comme je le pense exactement et sans consensualité aucune une proposition du critiklub.