J'avais loupé le premier album de Hanni El Khatib - peut-être à cause du manque de "crédibilité garage" du nom de l'artiste ? Honte à moi... -, "Moonlight" me servira donc de séance de rattrapage : ici, il y a presque tout ce que j'aime... des mélodies imparables qu'on apprend vite à chanter, des riffs bien saignants pour nos séances d'air guitar, du funk lourd qui nous rappelle le coup du Clash sur "Magnificent Seven", et qui vire même disco dans le final irrésistible de l'album, du garage rigolard, du glam fier de l'être, du psyché pourrave. En fait, l'ami Hanni me fait l'impression de vouloir être les Von Bondies à lui tout seul... et d'y arriver... Malgré des influences Black Keys pas nécessaires, et malgré une indéniable lourdeur dans l'interprétation très "home made"... Pas de quoi lui assurer des millions de dollars de revenus, c'est sûr, mais de quoi gagner notre reconnaissance rock'n'rolienne en ce début d'année lugubre.