Habité. On pourrait presque dire hanté. Tel est le qualificatif qui vient aux lèvres une fois cette nouvelle oeuvre de David Eugène Edwards terminée. On a beau tout saisir de la portée spirituelle de ces nouveaux titres, être conscients que l'ex leader de 16 Horsepower fait à présent clairement du christian rock, on reste obnubilé par l'ombre qui fait naître l'obsession du maître, par les démons qui poussent l'homme à chercher si ardemment la rédemption. Car paradoxalement, plus il l'appelle de ses vœux, plus l'expression musicale de Woven Hand se drape de ténèbres. « Mosaïc » fait froid dans le dos autant qu'il fascine. Meilleur album du side-project devenu raison de vivre, il allie le meilleur de l'instrumentation, de la mélancolie, de la beauté dont est capable l'artiste. Une attention toute particulière a été apportée aux ambiances, rehaussées de claviers vraiment bien en place et d'influences plus « exotiques » qu'à l'accoutumée (indiens d'Amérique, orient...). Tout ceci concourt à faire de « Mosaïc » un album exemplaire.