Vitaminé et sans lactose
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Ce quatrième album marque une étape cruciale dans la carrière des Chili Peppers, avec l'arrivée de Chad Smith à la batterie et John Frusciante à la guitare, apportant une nouvelle énergie et une technique impressionnante au son du groupe. Un gigantesque pas en avant !
Avec Mother’s Milk, les Red Hot Chili Peppers parviennent enfin à concrétiser cette fusion musicale unique entre funk, rock et rap qu'ils tentaient de développer depuis leur premier album. Mais cet fois, probablement du fait de l'alchimie entre les membres, le résultat est enfin convaincant. Les percussions puissantes de Chad Smith et les riffs innovants de John Frusciante ajoutent une dimension rock très prononcée à l'album. Ce mélange est à la fois frais et accrocheur, ce qui a permis au groupe de se démarquer et de franchir une étape vers une plus grande reconnaissance commerciale. Comparé à leurs albums précédents, Mother’s Milk représente donc une véritable transformation du groupe. La dynamique introduite par Smith et Frusciante leur une nouvelle dimension et il est indéniable que cette évolution a permis aux Red Hot de toucher un public plus large et de préparer le terrain pour leurs succès futurs dans les années 90.
Mother’s Milk se distingue également par ses reprises audacieuses et respectueuses de grandes figures musicales comme Stevie Wonder avec Higher Ground (le meilleur morceau de l'album selon moi) et Jimi Hendrix avec Fire. Ces hommages sont habilement réinterprétés à la sauce Chili Peppers, avec des arrangements funky et une énergie débordante. Les fans du groupe et des artistes originaux peuvent y voir une véritable réussite, tant ces morceaux sont percutants. On notera aussi l'ajout du riff de Sweet Child O’ Mine de Guns N’ Roses à la fin de Punk Rock Classic, superflu diront certains, mais qui témoigne des influences remarquables dont s'imprègne cet album.
Il est indéniable que Mother’s Milk a permis aux Red Hot Chili Peppers de s'imposer sur la scène musicale des années 90. L'album est rempli de groove américain, d'influences rap des années 80 et de guitares puissantes inspirées du hard rock des années 70 et 80. Le titre d'ouverture, Good Time Boys, illustre parfaitement ce mélange explosif, offrant une entrée en matière énergique pour les auditeurs.... mais il n'est pas sans failles. Le problème, c'est que l'album se présente comme une transition plutôt qu'un aboutissement, un moment où le groupe cherchait encore sa véritable voix, et parvient presque à y parvenir, avant de la trouver pleinement dans Blood Sugar Sex Magik.
En conclusion, Mother’s Milk reste un album charnière dans la discographie des Red Hot Chili Peppers, mêlant habilement diverses influences tout en marquant un tournant vers une plus grande maturité musicale. Toutefois, l'album n'est pas sans ses défauts et, même s'il s'approche enfin de ce son propre au groupe qui fera leur succès à travers le monde, il demeure encore expérimental. Pour les fans de longue date comme pour les nouveaux venus, Mother’s Milk est donc à écouter, mais avec une perspective nuancée sur ce qu'il représente dans l'évolution du groupe.
Créée
le 19 août 2024
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