La cohérence avec son précédent album
Bien qu’EL MAL QUERER soit inspiré d’un compte, raconte une histoire et soit fortement inspiré du flamenco et de Hip-Hop, MOTOMAMI est la suite la plus logique à son dernier opus.
En effet, si on écoute bien EMQ, on peut apercevoir qu’une soif de liberté se cachait déjà dans la carrière musicale de l’artiste.
DE AQUI NO SALES et NANA en sont la preuve
-La premier morceau est divisé deux parties :
la première est basée sur une mélodie harmonisé vocodé avec des choix vocaux inspirés du flamenco, le tout accompagné de bruitages de motos.
La seconde partie est basé sur le rythme avec des palmas et des basses brutales.
-Le deuxième morceau NANA nous transporte dans une autre dimension à travers des harmonies ultras colorées et vocodées enrobées de rêverie
Ces deux chansons sont alors plus que du flamenco avant-gardiste, c’est de l’expérimental pure.
Rosalia nous avait donc déjà montré ces intentions.
Ce qui vous le prouve dans MOTOMAMI, ce sont ces singles :
introduction - MOTOMAMI ( Hip-Hop )
1er single - LA FAMA ( batchata )
2e single - CHICKEN TERIYAKI ( alt.regaetton )
3e single - HENTAI ( ballade )
Aucune de ces musiques n’ont le même style et pourtant doivent nous présenter un seul projet.
cela nous mène alors à notre deuxième point :
L’intentionnalité
Motomami est divisé en deux parties,
Moto, une partie plus brutales
Mami, une partie plus subtile
Cependant ces deux parties se rejoignent dans chaque chansons au travers de plusieurs mécanismes ( les basses, les placements de voix, l’utilisation du vocodeur, les mélodies, etc… )
Les basses :
Moto - brutales, bruitages d’armes ( cuuute, motomami )
Mami - électroniques douces ( Diablo )
La voix :
Moto - vocodée
Mami - directement enregistré avec légèrement de drive. Sans réverbères, de manière brute.
Le mixage est très important dans cet album, il porte la voix de Rosalia toujours au premier plan, tranchant comme une arme.
L’esthétique
Que ce soit dans la musique ou sur sa pochette d’album, tout est fait pour exprimer la liberté, la force, la fragilité et la brutalité en même temps. Tout cela en utilisant une pose similaire à celle du tableau « La naissance de Vénus ». Le titre apparaît sur la photo comme un postiche rouge fait par un street artist. La dualité entre art ancien et art moderne est alors flagrante. Le titre apparaît comme un délit devant la photo de l’artiste, la dangerosité apparaît alors au travers d’une photo.
Je ne veux pas forcément rentrer dans les détails des morceaux de l'album parce que ca serait trop trop long. Décrire comment passer de Bulerias à Bizcochito serait chose hardue, mais le projet possède un éventail très larges de genre musicaux tous cohérent grâce à l'outil premier de la chanteuse : sa voix.
Conclusion
Un projet plus détaillé est difficile à entrevoir cette année. Des perturbations totales sont à prévoir durant l’écoute de cet album, il est touchant, brutale, poignant et complet.
Mon avis : Franchement j’ai implosé ! Je m’attendais directement à quelque chose comme ça des que j’ai pu voir l’introduction de son album sur YouTube. Mais je ne m’attendais pas à un tel travail. C’est similaire à Yeezus. Je suis extrêmement heureux d’avoir pu écouter ce projet et il restera l’un de mes préférés pendant très très très longtemps je pense :)