Cinquième album studio du groupe écossais, l'album déçois beaucoup.
Le potentiel est là, c'est incontestable, la mise en son est propre, le mixage est agréable à l'écoute, avec, certes, peu de nuances (soit très fort, soit faible), mais tout de même efficace.
Mais l'album ne décolle jamais, les arrangements n'arrivent pas à convaincre : ils ne sont pas mauvais, mais ils manquent de magie, de ce petit quelque chose en plus qui caractérise les grands morceaux.
Parfois, on frise même le rock de pré-adolescent, comme sur Glasgow Mega Snake, Travel is Dangerous, et We're no here, qui sont parmi les plus mauvais morceaux de l'album, on tombe même dans la faute de goût avec We're no here, qui semble interminable.
Beaucoup de morceaux se répètent, utilise la même recette, la même mise en son, ce qui déçoit beaucoup. On arrive au point où c'est le texte récité en ce qui semble être du japonais est le principal élément qui caractérise I chose horse, les différents éléments de l'instrumental étant surexploités à outrance sur le reste de l'album, je pense notamment à des titres comme Folk death 95, ou Friend of the night.
On a également des morceaux comme Auto rock, et Emergency Trap, qui laissent transparaître une petite lueur d'espoir, mais qui jamais n'augmentera en intensité.
Même les meilleurs morceaux de l'album, n'arrivent pas à lui donner un réel intérêt.
Acid Food, avec sa batterie électronique intrigante, sa paterne très simple répétée tout le long du morceau, les loops et effets utilisés sur la voix du chanteur montrent que le groupe a des idées et sait les exploitées ! … Mais pas suffisamment. Le morceau a beau être intéressant et apaisant, il pourrait l'être encore plus.
Team Handed, lui aussi, est un poil plus réfléchi que les autres morceaux de l'album.
Des textures électroniques tapissent le fond sonore, et en premier plan, une mélodie, calme, manquant un peu de nuances, mais tout de même efficace, caractérise ce morceau, qui semble aussi fragile que de la porcelaine, mais qui malgré tout réussi à se démarquer par rapport aux autres titres.
Mr. Beast est le genre d'album qu'on utilise un fond sonore quand on fait quelque chose d'autre en même temps. Certes joli, mais on y prête pas trop attention, car il n'arrive pas à attirer notre attention. Pourtant on sent que les membres du groupe essaient, mais, c'est peine perdu, et ce n'est pas en grattant le plus vite possible les cordes de sa guitare que ça fonctionnera.