Pop pour filles. Musique pour filles. Ça commence girly, avec cette voix, (the Voice), et ce timbre, qui tutoient tout le temps les nuages. Dreamlover. Tube léger et bubble-gum, qui s’écoute, et se déguste comme une intro qui se balance. Bien mais…Oublions ça. Et passons tout de suite aux choses sérieuses. Voilà le tube des tubes de miss Carey : Hero. On l’a entendu en long, en large, et de travers celui-là. La ballade suprême, conçu sur mesure, avec le score d’orchestre, pour faire encore plus lourd. Ok, c’est bon. On continue sur notre lancée. Voilà: Anytime You Need A Friend, (I will be there). Maturité, versatilité, des chœurs en béton, qui portent le morceau aux nues. Ok ! Rien à redire. Maria envoie du lourd. Même quand sa voix se déchire, c’est du crystal. Nous sommes en présence d’une étoile, nous roulons en zone confort. Aucun effort inutile apparent. [ Sifflement admiratif ] Voilà l’album de la consécration pour beaucoup.
Je veux pas jouer les rabat joie, mais avoir une telle machine de guerre, et se contenter de chanter que des ballades fleurs bleues genre : Music Box, c’est son choix. Morceau pour amoureux, et cœurs en perdition ; il va les aider à s’accrocher à la vie. C’est américain, c’est variété, c’est luxe. Et le : Mmhh…murmure final qui glisse sur du velours, pour l’atterrissage tout en douceur. On est près à tout lui pardonner, à la Maria. Et là…
Voilà qu’un brusque trou d’air me secoue de haut en bas de mon siège. On le sentait caché quelque part, et bien le voilà. Le morceau dancefloor tout bourrin. RnB, pour les intimes. Now Tha I Know. Bon. Bref…Comme je disais, Pour Maria, le plus bel écrin c’est la ballade, chanteuse à voix oblige. La ballade version chanson d’amour : Nerver Forget You. Des trucs comme ça, sirupeux tout comme il faut. On croirait entendre un morceu des Boyz To Men, (Argh !). Boyz To Men. Les (3 ou 4) garçons qui auraient fusionnés femelle .
Without You. Ultra diffusé lui aussi. Autant les deux morceaux précédents, on pourrait s’en passer, celui-là nous rappelle pourquoi Maria est une diva. Surtout quand elle monte jusqu’aux nu-ages. Plus rien ne compte alors, et on reste baba devant le talent. Il suffisait d’un simple riff : « I can’t live… ». Et le reste devient accessoire. Just To Hold You Once Again. Le problème, (car c’était trop beau), c’est qu’elles finissent par toutes se ressembler ces ballades. Malgré la technique et le talent, si le morceau n’en a pas assez sous le pied, il encaisse comme tout le monde la puissance vocale et paf, certains ne donnent pas plus . Les morceaux ne sont pas tous à la hauteur de l’évènement. Un morceau moyen qui serait tube normal pour une chanteuse normale, devient petite perle de culture sans plus. Et il s’oublie aussi vite. Et pour en rien arranger, Maria débarque en pleine époque RnB, Hip Hop, post new Jack, tout ce qu’on veurt. C’est vraiment pas de chance. On ne fait pas de chansons pour diva (grosses voix) dans ces genres là. I’ve Been Thinking About You. Ça envoie du bois. Quoi d’autre? Now Tha I Know. On va dire que : Thinking About You s’en sort mieux. Quand on en arrive à comparer tel ou tel, pour savoir lequel s’en sort le mieux, c’est pas bon signe.
Maria fait de la variet et l’assume. Certains (suivez mon regard), diront, qu’avec une voix pareille, de la variet…quel gâchis ! Mais quand on veut être pop star, il faut entrer dans le format pop. Et le format c’est ça. La boucle, le dancefloor, la flatterie, les bons sentiments. All I Ever Wanted. Blues. Non, j’rigole. Ballade pour opérés du cœur. Elle est amoureuse ou quoi ? Heureusement que cette voix n’a pas de défauts perceptibles humainement. Elle ne fait que nous envelopper, et c’est ailleurs...sinon…
Elle me fait parfois l’impression d’un glaçon la Maria, un peu comme une autre diva, (canadienne celle-là). Sans émotion inutile, la chair de poule, on l’a forcement, et on frissonne un peu. Quand à savoir pourquoi elle n’a jamais essayé le chant lyrique avec une voix pareille, qui sait ?