Wildlife Analysis, je laisse la musique de Boards of Canada pénétrer au sein de mon canal auditif et voyager au coeur de mon cerveau.
Les pensées et sensations survenues et éprouvées lors de son écoute étaient-elles liées à l'album en lui même ou en étaient-elles indépendantes ?
Des pensées qui concordent avec la musique aux souvenirs qui s'y réfléchissent, des dialogues vécus ou imaginés, transformés ; ma mémoire valsait avec rythmes et paroles, le tout formant une bien belle harmonie non dépourvue de dissonances.
Bocuma, le téléphone sonne. Je retire mon casque et réponds. La valse elle continue son chemin devenu escarpé, parcourt la distance physique et mentale entre les haut parleurs de mon casque et mes oreilles et de mon attention partiellement détournée par l’appel.
Je raccroche et remets le casque, la valse s’est temporairement transformée mais ne s’est pas pour autant interrompue. Cette brève conversation réelle faisait pourtant aussi partie de ce fantasme auditif auquel je me confronte depuis maintenant plusieurs minutes.
Roygbiv me permet d'extérioriser mes sentiments. Une envie de tout casser, je regrette maintes choses.
Rue the Whirl me fait plonger dans un brouillard mental. Le regard dans le vide, je poursuis cette écoute, les oreilles bien ouvertes aux vibrations mais le cerveau ne permettant plus l'entendement de la musique.
Open The Light me fait sortir de cet état mental léthargique, je ressens le besoin instinctif de raviver mon esprit afin de le libérer de ses tourments.
Juste avant que Boards of Canada ne me transmettent une pensée très importante.
Happy Cycling s'achève, cette valse semble suspendue.
Elle espère pouvoir jouer de nouveau avec mes émotions et mes états mentaux lors de notre prochaine rencontre.
Mais elle a semé déjà ses graines dans ma mémoire.
Y est inscrit le souvenir d’une danse mystérieuse et effrayante, une belle danse.