Milk & Honey
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le 17 oct. 2013
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La décennie 70 fut allemande.
Jusqu'en 76 où les premiers brûlots punks déclenchèrent une nouvelle déferlante de créativité, c'est en contrée teutonne que tout se passait. Berlin et ses environs s'étaient alors transformés en une espèce de gigantesque laboratoire sonore où la quasi-totalité de la musique populaire des années futures était en gestation. Pendant qu'Amon Düül II faisait redescendre le psychédélisme sur terre et que Can forgeait le post-punk avant le punk, Neu! inventait la rythmique métronomique parfaite, Faust gribouillait les plans du noise, Cluster inventait Depeche Mode et la synth-pop, Kraftwerk posait la base de toutes les musiques synthétiques et électroniques à venir, Klaus Schulze et Tangerine Dream préfiguraient le New-Age et la musique séquencée tandis que Popol Vuh y intégrait la spiritualité. Déboussolés face à tant de nouveauté, les critiques britanniques regroupèrent toute cette scène sous le terme absurde et moqueur de "Krautrock".
Et au milieu de tout ça, la réunion du duo Cluster et de Michael Rother de Neu! ; Harmonia. Peut-être le meilleur super-groupe jamais créé (qualifié en tout cas de "world's most important rock band" par sieur Eno), Harmonia offre une formidable synthèse de la scène allemande de l'époque en évacuant tout conflit d'égo entre ses parties.
Paru en 1974 sous une pochette tape-à-l'œil, Musik von Harmonia apporte sa propre contribution à l'édifice musical allemand sous la forme de 8 pistes auto-produites. Comme pour nombre d'autres groupes de l'époque, la classification en un genre semble lourdingue, et dans le cas d'Harmonia carrément claustrophobique, tant le groupe se joue des styles pour s'en créer un propre et immédiatement reconnaissable. Dès les premières mesures de "Watussi", on sait à qui on a à faire ; la boîte à rythmes motorisée de Cluster s'allie à une simple mélodie répétitive de clavier à 5 notes, pendant qu'en fond Rother s'applique à user de synthétiseurs et de guitares pour créer cette ambiance planante qu'il utilisera à foison dans le future Neu! 75. Le morceau suivant est une prouesse de 'kosmische musik' inspirée de Tangerine Dream auquel les trois compères ont incorporé une composante rythmique ; tout d'abord une simple pulsation cardiaque qui laisse peu à peu la place à des percussions qui vont et viennent cycliquement à mesure que le morceau progresse vers ses 11 minutes exemplaires. Le tout présenté sous le titre sarcastique de "Sehr Kosmisch", hilarant pied-de-nez aux étiquettes en toc des critiques ! Après ces deux morceaux de bravoures, le groupe enfile les perles, créant un véritable collier aux milles couleurs chatoyantes. Ainsi, "Sonnenschein" est carrément rock, binaire jusqu'à la moelle, assumant sa parenté avec le Neu! des débuts. Filiation qui est encore plus évidente à l'écoute de "Dino", dont le 'poum-tchak' robotique se marie à merveille avec la guitare scintillante de Rother. "Ohrwurn" détonne complètement avec les morceaux précédents. Ici, Moebius, Roedelius et Rother mettent dans leur éprouvette une bonne dose de distorsion avec une pincée de feedback et parviennent à créer un diamant brut de noise ambiant, suivant la piste entamée par le "Sonderangebot" du premier Neu!. "Ahoi" marque une étape supplémentaire dans la démarche d'éclatement des genres du groupe, en étalant lentement un climat minimaliste planant que les critiques nommeront plus tard 'Slowcore'. "Veterano" et "Hausmusik" concluent honorablement l'album avec beats écorchés pour l'un et piano lointain pour l'autre...
Après ce premier 'ground-breaking' album, les allemands de Harmonia agrandiront leurs horizons en invitant Mani Neumeier de Guru Guru à se poser derrière les futs et surtout en rameutant un des plus incroyables producteurs de ces années fastes ; Conny Plank. Et le plus fou, c'est qu'ils parviendront à faire encore mieux que ce Musik von Harmonia. Direction le sommet Deluxe pour les curieux !
Chronique provenant de XSilence
Créée
le 22 juil. 2015
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Cette citation n'est pas de moi, c'est Saitama lui-même, principal protagoniste et « héros » de One-Punch Man, qui la prononce après un énième gros vilain dûment tabassé d'un seul coup...
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