En octobre 2013, Pusha T finit enfin par sortir son premier album solo après quelques mixtapes plus ou moins réussies. L'ambition est assez claire sur cet album, Pusha veut son album classique en solo et met donc les moyens pour y arriver.
L'album est assez court et est complètement rempli de featurings. Le rappeur de Virginie est assez conscient du fait qu'en passant d'un membre de groupe à un artiste solo, il peut être difficile de capter l'attention lorsque l'on est tout seul sur un morceau. L'album passe d'une ambiance à une autre à la manière d'un album de chez Bad Boy Records, avec des sons très raps, des bangers et des tentatives de tubes. L'album contient beaucoup de morceaux très réussis et marquants, comme le superbe Number On The Boards avec son instrumentale complètement folle, Nosetalgia où Push croise le fer avec Kendrick Lamar (une collaboration que j'aimerais énormément revoir) ou S.N.I.T.C.H avec Pharell qui se devait d'être présent sur un album du membre de Clipse. L'ennui de My Name Is My Name est finalement qu'il s'égare beaucoup et qu'on ne ressent pas vraiment la présence de Push car l'album est peut-être trop riche pour lui. Même son rap qui est très bon n'est pas vraiment mis en valeur. Il arrivera finalement à résoudre ce problème sur ses deux projets suivants (King Push – Darkest Before Dawn: The Prelude, où il sera beaucoup plus seul sur une ambiance plus sombre et bien sûr Daytona où il est de nouveau quasiment seul sur un album très cohérent).
Finalement, My Name Is My Name est peut-être trop ambitieux et on perd Pusha T, bien que l'album contienne énormément de très bons morceaux pris individuellement. L'album est néanmoins très agréable à l'écoute et on ne s'ennuie jamais.