Le pouvoir de l'argent

M. Pokora est un chanteur qui fait de la soupe comme il y en a beaucoup dans les médias mainstream.

Le type a été sauvé du naufrage de son album produit avec Timbaland (juste après l'explosion du succès de Justin Timberlake) grâce à un retour médiatique dans Danse avec les stars et des albums qui ont été des succès depuis, par le miracle de la promotion télévisée. De façon générale quand même je n'ai rien contre lui dans le sens où il y a pire, qu'il semble assez humble et n'arnaque pas son public. Ce que je veux dire par là, c'est que le gars sort l'artillerie lourde en concert (parce qu'il n'a pas une voix terrible donc il compense avec les chorégraphies, les décors et la mise en scène) et que je pense honnêtement qu'il n'est pas fainéant même si musicalement ce qu'il fait ne m'intéresse pas.

Sauf qu'avec cet album, il a touché à Claude François. Horreur, malheur, que des titres très connus du chanteur à part Soudain il ne reste qu'une chanson, un titre qui n'a pas eu autant de succès que Magnolias for ever loin de là même si le chanteur avait fait une prestation télé du titre à l'époque. Donc déjà pour le côté démarche artistique poussée c'est mort, en même temps il ne fallait pas trop en attendre.

Les arrangements ne sont pas terribles, Pokora a des capacités vocales bien plus limitées que Claude François (et pourtant beaucoup de gens de nos jours n'aiment pas sa voix) et donc forcément les reprises sont bien moins bonnes que les versions originales. Toi et le soleil c'est juste pas possible... En fait je suis juste surpris que ça n'ait pas coulé sa carrière, cet album était finalement une prise de risques puisque le flop semblait inévitable. Je pense que ce qui a joué en sa faveur c'est le fait que son public étant plus composés de trentenaires et du cliché de la ménagère de moins de 50 ans (ou plus d'ailleurs), ça lui a permis de toucher les enfants de ces gens-là aussi. Ce succès est une énigme, surtout que Claude François n'est même pas redevenu à la mode grâce à cet album. Mais bon, y'a pire...