Je vois Naked City comme une invitation à la musique en général, de tous les genres et tous les horizons, à la fois reposant et puissant. Reprenant des styles qui nous est à chaque fois familier il est impossible de ne pas se sentir marqué par cet album, on y retrouve forcement une raison qui nous fait aimer tous ces sons. Allant de reprise en reprise discrètes ou totalement explicites, on entend le saxo de John Zorn qui hurle de passion jusqu'à s'époumoner, Fred Frith à la basse qui discute avec la batterie de Joey Baron, Wayne Horwitz avec son piano qui calme le jeu, on a l'impression que tous ces instruments parlent entre eux, que chacun est indispensables pour coexister, cette sensation que tout est maitrisé, mélodieux. Il y a et aura toujours une bonne ambiance dans Naked City passant de la mélancolie la plus douce à une frénésie des plus charmante, oscillant sans cesse entre chaque émotion, un temps pour se repentir, un temps pour le repos et un temps pour l'action.
Puis bordel c'est tellement passe partout, ça respire tellement la classe sans être prétentieux, personnellement je laisse l'album se diffuser au restaurant où je travail, pas trop fort non plus, mais assez pour être entendu et me motiver de plus belle.