La cover de l'album que Snoop avait dévoilé il y a quelques semaines avait attiré mon attention en grand fan de Doggystyle que je suis (l'album je tiens à le préciser, pas la levrette), peut être aurions nous un retour à un Snoop de ses débuts avec une tonalité "old school".
Je dois dire que je n'attendais plus vraiment grand chose de Snoop Dogg après Bush qui était pourtant très bon à mes yeux avec une ambiance très funk mais en écoutant Coolaid, son dernier album, j'avais un arrière goût de quelque chose de mal conçu, plutôt brouillon avec des productions qui auraient mérité d'être plus épurés.
Snoop n'est certes plus dans la nouveauté concernant ses propres albums mais dans une certaine nostalgie, mais avec une discographie aussi remplie que la sienne et la contribution qu'est la sienne à la musique et plus spécialement au rap, comment le lui reprocher ?
Neva Left est un album que je trouves bien réussi après Coolaid, il renoue avec les premières années de Snoop Dogg dans la musique et là où les productions de l'avant dernier opus avaient échoué à mes yeux, Neva Left est une bonne réponse à cela avec un artiste en pleine forme à qui l'on oublierait facilement qu'il a 45 ans et plus de 20 ans de carrière
Les productions sur cet album sont littéralement taillés pour l'artiste, Snoop s'ancre littéralement dans chaque instru avec des producteurs pour le coup très inspirés parmi lesquels on peut retrouver le très bon Rick Rock, un grand pionner du hip hop ayant notamment produit pour 2pac, E-40 etc qui était fait pour figurer sur cet opus. On retrouve également Battlecat, un autre spécialiste du rap des années 1990. En gros des producteurs à la sonorité old school pour un album old school !
J'ai bien aimé que figure le remix de Lavender dont j'avais beaucoup apprécié la musique et le clip qui avait fait polémique avec un Snoop qui "shoot" Trump. Vapors, Mount Kushmore, Go On, Let Us Begin ont particulièrement retenu mon attention et font parti des sons que je préfères dans cet opus
Les clins d’œils old school sont nombreux notamment au niveau des collaborations où l'on peut retrouver KRS One, Method Man, Redman, B-Real sans oublier le petit clin d’œil à Kendrick Lamar au début de I'm Still Here comme un passage du flambeau à la nouvelle génération
Un album par contre un peu trop chargé en collaborations dont Snoop n'est malheureusement jamais avare, il aurait peut être été préférable de limiter un peu le nombre de featurings avec quand même quasiment plus d'une dizaine d'artiste présents sur le disque.
Pour moi, cet album mérite amplement une bonne note tant l'ambiance générale du disque est prenante avec une volonté de faire plaisir aux amateurs de sonorités "old school" mais on sent que l'artiste lui même s'est fait plaisir sur cet album. Le message de l'album ne semble pas être "le rap c'était mieux avant" mais simplement un artiste qui a fait la musique dont il avait envie et certainement renouer avec ses débuts sans oublier qu'il vit en 2017.