Kate In Wonderland

Parlons un peu d'un des plus célèbres ovnis de la musique, probablement une des plus influentes figures pop des ces 40 dernières années, j'ai nommé Kate Bush ! Véritable légende de la musique populaire à la voix unique, Kate a marquée la pop au fer rouge devenant une des plus importantes sources d'inspiration de célèbres artistes, clamant son influence tel un gage de qualité (de Tricky à Coutney Love, en passant par Massive Attack, Elthon Jhon, Lily Allen ou encore Björk -je pence pour ma part que cette dernière est vraiment une des plus proche du «concept» de Mme Bush-) et il y a de quoi!

Kate est une artiste accomplie, auteure, compositrice et interprète, tout comme Bjork, l'univers de Bush est complexe et très travaillé. Elle compose, écrit, produit et coud même ses propres fringues! Elle serra repérée par le grand David Gilmour, puis elle sortira l'année de ses 18 bougies son premier album: The Kick Inside, un album somptueux essentiellement composé de titres écrits au cours de son adolescence. Son premier opus met très largement le piano sur le devant de la scène le temps de 13 chansons très qualitatives et réellement originales, révélant une identité musicale forte et très personnelle. Bref The Kick Inside est indéniablement un must to have dans votre bibliothèque musicale (ne serrait ce que pour les excellentes Wuthering Heights et The Saxophone Song, pour ne citer qu'elles).

Mais revenons à nos moutons, car ce n'est pas The Kick Inside que nous allons critiquer ici, mais Nerver For Ever son 3ème opus. Disons le tout de suite, il n'a vraiment rien à envier de ses prédécesseurs et encore moins de ses successeurs (je pence notamment à The Dreaming, qui me sort un peu par les oreilles … désolé les gars). Mais tout d'abord, petit tours d'horizon sur la pochette protégeant le précieux disque de l'opus. La pochette est vraiment magnifique, avec un artwork représentant Kate faisant sortir de sa robe tout un troupeau de créatures imaginaires. La pochette est vraiment magnifique, ce qui explique certainement pourquoi elle est si populaire. J'aime beaucoup le fait de rappeler quelques une de ces créatures à l'intérieur de cette dernière.

Never For Ever est entièrement composé, interprété mais également produit par Kate (accompagné du célèbre Jon Kelly). Commençons par la première face (incontestablement ma préférée). L'album s'ouvre sur la célébrissime Babooshka (un des plus gros succès de sa carrière). Babooshkaïaïaï que c'est bon !! Voici la recette recette du Babooshka de Kate Bush. Prenez un thème simple (mais diaboliquement efficace), ajoutez-y un refrain entêtant, assaisonnez le tout une voix aussi belle que puissante puis terminez avec des sonorités un peu kitsch comme un synthé un peu douteux (mais pas trop, il n'est jamais bon de faire dans la surenchère) et c'est prêt ! S'en suit la très belle Delius et sa boite à rythme un peux nostalgique, puis Blow Away et la génialissime All We Ever Look for, une franche réussite contenant une superbe interlude faite de bruits de pas et de portes qui se claques. Je trouve cette dernière extrêmement bien mixée, la balance stéréo donne vraiment l'impression que Kate se balade dans notre tête tout en s'amusant à ouvrir des portes. Bjork à également placé une interlude similaire sur There's More To Life Than This, coïncidence ? je ne pence pas ! La face se termine avec Egypt et son superbe final.

On retourne le disque pour attaquer une partie plus orientée rock, légère et plus facile à appréhender que les pistes précédentes. Vraiment bien placées dans l'album, nous tirant de nos rêverie en nous redonnant un peu de souffle ainsi qu'une bonne dose d'énergie, The Wedding List (où Kate joue fort bien avec la puissance de sa voix) et Violin (nous offrant un solo de guitare un poil classique, mais terriblement efficace) sont vraiment deux très bons titres, précédent trois balades plus calmes et féeriques. L'album s'achève sur Breathing, titre expérimental, que je ne suis pas vraiment certain d'aimer (il est difficile de décrire ce que je ressent en écoutant ce titre, c'est l'expression la plus «clair» que j'ai trouvé). Je m'explique, j'aime beaucoup les chœurs qui apportent vraiment une autre dimension à ce titre, la guitare à la The Wall des Floyds (même si j'y tiens pas vraiment sur cette chanson) donne une réelle puissance au titre en appuyant biens les temps forts, j'adhère également au coté «expérimental» qui monte crescendo avec ses voix retouchées, bref j'aime beaucoup de choses sur ce titre. A coté de tous ça, certaines choses me dérangent. J'ai réellement du mal avec le traitement du son de la batterie (le delai/reverb sur les batteries à la 80's, soit je trouve ça extrêmement bien fait, soit je passe mon tour … ici je passe mon tour), je trouve le thème musicale beaucoup moins intéressant que sur les autres pistes de l'album. De plus, j'ai la sensation que le titre est moins maîtrisé, plus grossier dans ses arrangements (simple sensation personnelle), nous offrant la désagréable impression d'un titre bancale et ça jure un peux face au reste de l'opus qui est vraiment fin et très soigné. Enfin, malgré mon amour pour les claviers Rhodes et leur son unique chargé d'histoire, je suis forcé d’admettre que je commence un peu a saturer arrivé à la fin de l'album, trop de Fender Rhodes tue le Fender Rhodes. Bref te t'aime, moi non plus avec breathing qui a néanmoins le mérite de conclure d'une belle manière l'album.

Pour finir, nous voici en présence d'un grand album que j'affectionne beaucoup, qui a et continue d'exercer une influence importante sur la musique actuelle. Personnellement, je trouve la face A grandiose avec des titres vraiment originaux. La face B est un peu en demi teinte, car malgré ses bons titres (The Wedding List, Violin, ou Army Dreamer) ça parait un peu fade après des titres comme All We Ever Look For ou Egypt ( la première face nous rend-elle trop exigent ?). Never For Ever est pour moi le meilleur album de Mme Bush, c'est inventif, féerique et très très bien finis, un incontournable singulier qui ne plaira pas à tout le monde certes, mais qui mérite son statuts de classique.