Critique de Never Say Die! par nico94
Deuxième partie des 70’s : « Sabotage » et « Technical Extasy » annonçaient le début du déclin du sabbat noir, « Never say die », sorti en 1978 ne faisant que le...
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le 27 juin 2020
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Deuxième partie des 70’s : « Sabotage » et « Technical Extasy » annonçaient le début du déclin du sabbat noir, « Never say die », sorti en 1978 ne faisant que le confirmer.
Black sabbath est miné de l’intérieur : abus en tout genre, tensions entre les membres...
Après le (très) léger sursaut entrevu avec l’album précédent on était en droit d’attendre un bon album ; or « Never say die » (il ne faut jamais se décourager) déçoit.
Le contenu n’a pratiquement plus rien à voir avec les premiers Sabbath. Il est considéré, à juste titre à mon avis (mais ce n’est pas l’avis de tous), comme le moins bon disque du groupe avec Ozzy et l’un des moins bons sur l’ensemble de la carrière (avec Born again...et pourtant j’aime beaucoup Gillan).
Pas un mauvais album en soi mais trop inégal et au final quand même décevant quand on connaît le potentiel du quatuor.
Si la première face tient la route sans problème (7,5/10), cela se gâte largement sur la seconde partie, presque insipide, en tout cas insuffisante (4/10).
Cela commence sur les chapeaux de roue avec le premier morceau « Never say die » qui cartonne assez (dans l’esprit de « Paranoid ») suivi de l’épique « Johnny Blade ». C’est ensuite que les choses se détériorent. « Junior’s eyes » (entre planant et hard FM) et « A hard road » sont encore corrects mais la deuxième partie est terne voire mauvaise mais néanmoins sans jamais tomber dans une totale médiocrité. Toutefois avec « Swinging the chain » (poussif au possible), « Air Dance », ballade pseudo jazzy qui ne cadre pas du tout et surtout « Break out » - instrumental jazz rock, intrinsèquement pas mauvais mais dont on se demande ce que ce titre vient faire ici - on atteint le fond. Globalement les morceaux sont joués sans feeling mis à part peut-être « Over to you » qui est convenable. Sur le reste Black sabbath s’essaie à des registres qui ne lui correspondent pas (jazz, rock FM).
Le groupe a bel et bien perdu son heavy metal qui faisait son originalité au détriment d’un hard rock plus traditionnel parsemé de quelques coups d’éclat (disons 2 ou 3) dus à la qualité des musiciens.
Black sabbath est au bout du rouleau et le départ d’Ozzy ne fera que confirmer qu’un point de non retour était atteint et que le groupe devait se régénérer ; ce sera chose faite de la plus belle des façons avec l’arrivée de R.J Dio et l’enregistrement du sublime « Heaven and hell »
A noter la présence de Don Airey, qui a joué avec tous les principaux groupes hard rock des années 70/80/90, aux claviers
(article écrit en 1985 et paru initialement dans le fanzine l’écho du hard n°2 puis retravaillé, revu et amélioré en 2020)
Never say die
https://www.youtube.com/watch?v=2Q6gPouusHs&list=OLAK5uy_kv6_dltGTZTThanGgPOq0ptqI3vXCkniM&pp=qAMBugMGCgJhchAB
Johnny Blade
https://www.youtube.com/watch?v=vG8RCsAEhBw
Over to you
https://www.youtube.com/watch?v=vG8RCsAEhBw
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Créée
le 27 juin 2020
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