Cool, mais pas sensationnel.

Ainsi, cet album aura fait de Nirvanna, une véritable légende de la musique s’inscrivant aux côtés des plus grands artistes musicaux de tous les temps. Aussi surprenant que cela puisse paraître, je n’ai jamais été fan de Nirvanna. J’admets adorer certains de leurs morceaux (notamment leur interprétation de Man Who Sold the World), mais ce n’est jamais plus qu’une écoute agréable pour passer le temps sans véritable révélation.
Mais il fallait bien que je l’écoute ce Nevermind. Aussi, bizarrement, j’entends pas mal de gens comparer Nirvanna a un autre groupe dont je suis fan, les Guns N’Roses. Une fois Nevermind finie, je me suis rendu compte de toute l’idiotie de cette comparaison. Pour moi, les Guns font quelque chose de cool, sans aller dans la véritable expérimentation. Ça n’empêche pas que je les aime, bien au contraire, j’apprécie ce confort. Franchement, la vraie comparaison à faire, c’est Nirvanna et Pink Floyd. Car en écoutant Nevermind, j’ai retrouvé ce même côté très expérimental que je retrouve souvent en écoutant Pink Floyd (The Wall et Animals).
Des moments complètement psychédéliques : voilà ce que je retiens de Nevermind. Il alterne les phases calmes et agréables, à quelque chose de purement hard où Kirk Cobain se défonce les cordes vocales. Du hard quoi. Cependant, là où Pink Floyd me plonge dans un enfer psychédélique mais totalement immersif, Nirvanna me laisse plus de marbre. Peut-être suis-je moins réceptif à ces moments de pure folie que s’accorde le groupe, mais pour moi, ça reste assez basique.
Je suis presque étonné de voir un tel engouement pour cet album. Je ne dis pas qu’il démérite son statut d’œuvre culte. Mais j’ai eu un léger sentiment de brouillon dans mon écoute, m’empêchant de me laisser transporter par la douce voix de Cobain.
Ah, c’est sûr que Nirvanna, c’est cool ! On passe des bons moments avec eux, mais perso, ça ne me fait pas ressentir de vraie émotion. Pas de moments intenses où j’oublie que je suis simplement dans ma chambre, allongé dans mon lit avec mon ordi à côté. Peut-être que Nevermind vous a fait ça, et tant mieux, mais ça n’est pas mon cas.