J’ai été particulièrement surpris par la fraîcheur qui se dégage de l’ensemble de l’album. Il y a tellement d’énergie qu’on viendrait presque à se demander si ses 53 ans de carrière lui ont fait le moindre effet. L’ambiance est très pop anglaise, assez rétro, mais dans un ensemble très moderne! Ambiance due principalement à la présence d’effets électroniques, de synthétiseurs, et autres arrangements originaux. Quelques morceaux nous feraient presque penser à Depeche Mode, c’est dire ! Mais je vous rassure tout de suite, la patte est toujours là ! C’est très « beatlesien », et certains morceaux se révèlent même assez rock, à l’image de Save Us.
Si je devais nommer un morceau assez représentatif de l’esprit de l’album, je citerais Queenie Eye. L’introduction et l’ambiance me font penser à Something, une ballade assez connue des Beatles, mais qui a été transformée en un morceau beaucoup plus dynamique, grouillant d’effets électroniques. Il en va de même pour New, tellement fidèle à la « patte McCartney ». J’ai particulièrement apprécié I Can Bet pour son énergie, et son refrain tellement simple à mémoriser!
La présence de quelques ballades, avec des influences folk, permet à l’album de ne pas tourner autour de la même ambiance. Early Days par exemple, une ballade très simple, que Neil Young ou un Bob Dylan dans ses grandes heures, auraient très bien pu composer. On My Way To Work est plus typique du répertoire de McCartney, avec cependant un riff typé asiatique qui donne une sonorité toute particulière au morceau.
C’est avec plaisir que j’ai relevé la présence de notes blues dans plusieurs morceaux. Get Me Out Of There étant la plus affirmée, avec une rythmique assez lourde, et les contre-chants très « black » caractéristiques du genre. Cela ne fait que renforcer le sentiment d’éclectisme qui émane de cet album!
C’est en somme un album rafraîchissant que nous offre un McCartney sous un très beau jour. De quoi enthousiasmer les amateurs du genre… et pas que !