On va faire court et simple, c'est moins bien que Sunbather. Je ne vais pas expliquer les origines du groupe et le style pratiqué, cela serait une redite totale vue la popularité du groupe (et les autres critiques présentes). On va parler plutôt de la musique.
Bon évidemment, le premier morceau m'a mis à genoux. Sons de cloches en repeat/reverb qui monte, qui monte et bim. Mur de son, le cataclysme attendu! Avec 2 accords s'il vous plait. C'est l'effet Deafheaven
Et on dénote tout de suite les différences par rapport à son prédécesseur Le gros plus perso, c'est le chant.
George Clarke se surpasse, apporte bien plus de subtilités et se veut bien plus BM, moins screamo. Ca fait du bien. Et si je dois être sincère, sur les premières écoutes, ça me rappelait Chuck Schuldiner sur The Sound of Perseverance. Exit aussi ces interludes parfois un peu relous sur Sunbather. Là, c'est 5 titres qui rentrent direct dans le lard. Hormis cet "pause" piano à la fin de Brought to the Water hors de propos
Mais ce que tout le monde a perçu, c'est la grande place qu'a pris l'influence Metal sur ce New Bermuda. J'ai pris ça comme un gros fuck à leur fanbase pitchforkienne. C'est bien plus dark, la prod est plus crade, les riffs plus acérés... Le Metalleux que je suis doit être aux anges normalement.
Oui et non parce que cette influence Metal est parfois assez limite. Je pense surtout au morceau Baby Blue et son riff aux alentours des 6 minutes. Je vais être franc, c'est assez ridicule. Ca chuggue à tout va en mode Emmure et c'est naze. Kerry McCoy (le guitariste) est doué par apporter des influences Dream Pop ou Post-Rock mais niveau Metal bien dur, c'est pas toujours juste. Je fais la fine bouche parce que certains morceaux disposent de riffs très solides (Luna, Gifts for the Earth).
L'album se taille une place dans mon top 2015 de justesse. Je n'y vois pas de baisse de régime au contraire. C'est un bon album, voire très bon mais paradoxal avec cette influence Metal bien plus présente mais mal digérée.