New World Shadows par AntoineRA
J’abordais, sur une précédente chronique à propos du dernier album d’UNIVERSUM, la présence d’invités sur les albums ; est-ce toujours bénéfique ? Si ce n’est pas réellement le sujet ici, on peut à nouveau se questionner sur l’influence qu’ont les formations avec lesquelles un groupe réalise plusieurs dates de concerts sur la musique de ce dernier ? En effet, avec The Redshift, accumulant les contrastes et les atmosphères sans cesse changeantes, OMNIUM GATHERUM avait laissé les critiques mitigées. L’album était plus complexe qu’il n’y paraissait, mais ses consonances Rock immédiates ont permis aux Finlandais d’écumer des centaines de scènes et, notamment, de partir en tournée avec INSOMNIUM et SWALLOW THE SUN. Cet évènement est particulièrement intéressant puisque ce nouveau disque, New World Shadows, produit et mixé par la même équipe de professionnels qu’en 2008 (Teemu Aalto et Dan Swanö), propose une musique clairement évoluée, au sein de compositions riches et mélancoliques qui rappellent sans peine les deux groupes ci-dessus.
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Et c’est justement cet aspect qui transparaît désormais des compositions du groupe, et fait penser à leurs compatriotes. Les pistes apparaissent ainsi plus réfléchies et travaillées, s’éloignant du standard single des albums passés. D’ailleurs, la couleur est annoncée dès le titre d’introduction partageant, sur 9 minutes, un développement riche et envoûtant, trouvant son écho en clôture du disque avec un morceau d’une durée similaire et tout aussi captivant, quoiqu’un poil répétitif dans l’alternance des sections lourdes et celles planantes. Ainsi, New World Shadows se veut principalement épique, accordant une importance cruciale aux atmosphères, ce qui engendre des titres aux tempos lents, baignés d’une tonalité mélancolique incroyablement soignée, et d’incessants breaks et ponts ambiancés, évoluant le long de structures non linéaires et captivantes, d’où ressortent des touches Progressives.
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New World Shadows révèle une facette nouvelle des Finlandais : plus sombre, mélodique, et travaillée. On connaissait déjà leur habileté à manier les atmosphères et proposer un Metal de qualité, mais ils poussent ici le vice plus loin, réalisant des compositions essentiellement bordées de mélancolie et dont l’instrumentation, parfaitement dosée dans la brutalité poétique et réfléchie quant à l’intervention nécessaire de chacun des membres pour magnifier les structures, développe d’incroyables épopées envoûtantes et intelligemment contrastées. Difficile de résister aux longues tirades poignantes des guitares qui tiennent les rênes d’un voyage opulent et sensible, tout au long duquel les tableaux se succèdent, apportant tous un élément distinctif à cette œuvre dont se dégagent les émotions d’une musique créée par passion. Ainsi, le départ d’un des fondateurs permet à OMNIUM GATHERUM de signer, pour le moment, son effort le plus mature et abouti, résolument destiné à un public de goût.
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