Sortis de leur période punk anar depuis pas mal de temps déjà, Jaz Coleman et sa bande se recentrent sur un style plus passe-partout et empreint des sonorités new wave / cold wave de l’époque sur ce cinquième album qui marquera les esprits. A la fois dansant et sombre, un titre comme « Love like blood » traversera les époques et mettra tout le monde d’accord : Killing Joke est un groupe de grand talent. La guitare de Geordie n’a jamais sonné aussi bien, la basse du petit nouveau Paul Raven (RIP) prend sa place de fort belle manière, le chant de Jaz prend de l’ampleur et de la hauteur, la batterie de Paul Ferguson tape sec et juste. Pas une fausse note ici ; « Night time » est un album court (huit titres) mais intense. Bon résumé de son époque, il en extrait le meilleur, sans les effets cheap et avec toujours cette distance aux choses, cet humour cynique qui caractérise les textes de Coleman. Presque trente ans plus tard, cet album n’a pas pris une ride.