Le charisme n’est pas un élément à négliger. Surtout quand il nous est offert aussi gracieusement sur un plateau d’argent.
Sky Ferreira n’est pas seulement une jolie jeune femme, c’est une chanteuse capable d’être sacrément magnétique. Des singles tels que « Boys », « I Blame Myself » et « You're Not the One » ne peuvent pas laisser indifférent… A moins d’avoir une dent contre cette frange de la gente féminine qui assume sa sensualité tout étant suffisamment forte pour ne pas être de simples poupées écervelées.
Night Time, My Time est toutefois loin d’être un recueil de hits en puissance. Il part dans différentes directions au point d’être très inégal. L’anodin (« Ain't Your Right », le pourtant funèbre morceau titre) côtoyant facilement le mauvais (les refrains à la Katy Perry de « Nobody Asked Me » et « Heavy Metal Heart » deviennent vite usants).
Heureusement, la chanteuse ne compte pas uniquement sur ses singles pour convaincre, mais également sur d’autres chansons moins connues comme le noisy « Omanko » (autant sexy et acéré que du Curve) et cette perle de dream pop dansante qu’est « Love in Stereo ». Son ton étonnamment candide et optimiste la rendant irrésistible.
Après avoir tâtonné avec divers EPs, Sky Ferreira semble avoir trouvé son style (qui n’est d’ailleurs pas de la synthpop, malgré les évidentes influences, on est surtout proche du pop rock alternatif de Garbage). Il ne reste plus qu’à savoir si elle pourrait sortir un disque majeur prochainement. On ne peut que lui souhaiter tant elle est capable de toucher au génie dans ses meilleurs moments.
Chronique consultable sur Forces Parallèles.