Nilsson Schmilsson par XavierChan

C'est tout de même un mec qui semble n'en avoir rien à foutre, pris en photo au saut du lit, pipe à la main, qui est responsable d'une reprise qui devint hit planétaire, même passé entre les mains d'une centaine d'artistes et qui trouve ici son interprète définitif et immortel. C'est aussi un mec responsable d'un album superbe, au titre déaussi modeste en apparence que grandiose dans sa production.

Comme un art des contraires, où la simplicité même d'une mélodie débouche sur une pureté du son confinant à la douce rêverie (The Moonbeam Song), où l'idiot amusant (Coconut) cède sa place quelques minutes pour un beau moment mélancolique (I'll Never Leave You), ou bien lorsque le rock franc et puissamment mis en boîte (Jump Into The Fire) laisse une petite place au chaud à la pop parfaite (Driving Along), qui, elle, sera oubliée malheureusement bien vite face au mastodonte Fleetwood Mac. On ne l'avait pas vu venir malgré le pédigré du bonhomme, grand ami de Lennon, les Beatles ne cachaient d'ailleurs pas leur admiration pour ce dernier.