En 10 morceaux et 47 minutes, le duo electro de vétérans toujours verts compile, avec une facilité déconcertante, 50 ans de musique ainsi qu’un best of de leur propre discographie.
Comme toujours, le rythme est effréné (dans les albums des Chemical Brothers, il faut souvent attendre le dernière morceau pour retrouver son souffle), comme toujours le beat est martial et comme toujours on a l’impression d’écouter un gigantesque fourre-tout tant les références sont nombreuses… la basse est très rock (Eve Of Destruction), les samples puisent dans la soul (Got To try) ou le disco (Got To Keep On), les sons utilisés font constamment référence à des groupes ou mouvements électro (Kraftwerk (Bango) , New Wave (No Geography), House de Detroit (Eve Of Destruction), Acid Music (Got To Try)… De même on ne compte plus les liens avec leurs anciens albums sans pour autant que cela soit une simple redite (Pour n’en citer qu’un, « MAH », fait écho au Get Yourself High…)
No Geography fait également tomber les frontières… on y chante en anglais, en espagnol, on y trouve des rythmiques afro-américaines, une chanteuse norvégienne un rappeur japonais sans que cela affecte la cohérence de l’ensemble…
Le choix du titre de ce 9° opus n’est donc sûrement pas innocent : « No Geography » signifie sans aucun doute que cet album est à la fois universel et intemporel.