No One Can Ever Know par Marc Poteaux
C'est mon premier contact avec les Écossais de The Twilight Sad, et je lis déjà ça et là que je commence par le "mauvais" album, ou du moins celui qui est le moins représentatif du son du groupe. Celui-ci, jusqu'alors habitué aux murs de guitares, a semble-t-il décidé de les abandonner ici au profit de claviers dans tous les coins, et d'influences industrielles ou kraut rock. Ok. Ne vous attendez donc pas à ce que je fasse un quelconque comparatif ici ; je me contenterai d'être descriptif, et salement subjectif, comme d'habitude. "Alphabet", le premier titre, charme par sa froideur cold-wave et intrigue par le curieux accent du vocaliste James Graham. Derrière ça, on trouve un rock indé sombre comme on en croise souvent, avec un côté grandiloquent, ou héroïque, à vous de voir. Les noms Interpol ou Editors viennent forcément en tête, et ce disque n'est pas d'une originalité renversante, mais il faut lui reconnaître bien des qualités. C'est étrange d'ailleurs, parce qu'aucun tube n'habite ici, mais pourtant on s'attache facilement à ce disque, pour peu qu'on passe par-dessus le chant vraiment déstabilisant et qu'on apprécie la musique lugubre. Pour moi, ça marche. Ne me reste plus qu'à découvrir le passé du groupe, maintenant !