Malgré un retour aux sources, considéré comme le retour en arrière reproché par beaucoup de fans de la Vierge de Fer, je ne ferai pas partie des métalleuses et métalleux qui font la grimace sur No Prayer For The Dying. Déjà, parce que c'est le premier album d'Iron Maiden acheté personnellement. Ensuite, je garde toujours un bon souvenir du vidéo clip de "Holy Smoke" bien fendard et revivifiant avec Bruce, Steve, Nicko, Dave et le nouveau venu, Janick, tous les cinq mis au vert dans une campagne printanière entre les champs de colza et les ruisseaux.
Alors oui, je ne connais toujours pas les premiers albums dont celui-ci semble tendre la direction (j'ai Powerslave depuis peu), ce qu'un clan de hardos, à m'imaginer, pourrait conseiller les procurations.
Débutant avec un "Tail Gunner" dynamique suivi du revigorant "Holy Smoke", No Prayer For The Dying comporte d'autres bons passages similairement énergiques comme "Public Enema Number One", voire presque monstrueux avec l'écrasant "Bring You're Daughter... To The Slaughter", titre qui, à me rappeler un article lu mais perdu, a été n°1 en Angleterre et a rencontré une certaine censure à l'époque. Le synthétiseur n'est pas absent ici puisque on peut entendre des nappes dans "No Prayer For The Dying", "Fates Warning" et "Mother Russia", ce qui souligne avec valeur l'apaisement entre deux cavalcades de guitares fougueuses.
Steve Harris avait décidé de mettre fin à l'aventure plus progressive au heavy metal d'Iron Maiden, ce qui avait valu le départ d'Adrian Smith. Il a semblé vouloir reprendre cette voie avec The X Factor mais sans Bruce Dickinson parti chanter de son côté durant quelques années.
No Prayer For The Dying, même s'il est un album souvent mal aimé qui jure trop sur les précédents, n'en est pas pour autant mauvais.