1993 Jimmy Page "come back" et cherche un chanteur. Devant le refus de son ami Robert Plant il signe avec le brillant David Coverdale de trois ans plus jeune que Plant pour un superbe album de Hard Blues Rock qui envoie grand mère dans ses pots de fleurs. Oui indéniablement DC à la patate, quasiment aussi en forme qu'à ses 20 ans, il fait revivre, refleurir Led Zep dans un opus si bon que le critique Mick Wall (un des journalistes rock les plus connus d'Angleterre) dira, je cite : "le meilleur album de Led Zeppelin que Robert Plant n’a pas enregistré."
1994 Robert qui pensait que le duo précédent flopperait toque à la porte pour remettre le couvert avec Jimmy son pote de toujours. Ils produisent donc ce nouveau disque très inégal au maroc accompagné de très bons musiciens de studio (Porl Thompson ex Cure guitare 2...) mais aussi par un orchestre égyptien, un ensemble marocain et avec le London Metropolitan Orchestra. Comme quoi les moyens ne font pas tout !
Quatorze ans après la séparation du Led Zep suite à la mort de leur légendaire et excessif (32 ans / 40 shooters de vodka en quatre heures : end of the story !) batteur John Bonham dit Bonzo, la voix de Robert résonne à nouveau sur 8 titres mythiques du groupe au dirigeable allemand et 4 compos plutôt orientales.
Et puis voilà pendant tout ce concert MTVien on attend la voix, cette voix mythique... Qui ne vient pas !
Robert se plante (je sais c nul !) il chante bien c'est sur, retrouve quelques inflexions de "à l'époque quand j'étais jeune" mais il n'est plus le jeune étalon fougueux qui hurlait ou chantait langoureusement le Rock, le Hard blues. Certainement un des plus grands chanteurs dans son style toutes époques confondues, incarnation d'une certaine forme de psychédélime vocal, il n'est plus, en cette année 94 qu'une pâle copie de lui même. Pourtant 45 ans c pas si vieux mais le constat est là, les années sont passées... Idem pour l'acoustication qui bousille vraiment certains titres (Nobodys fault but mine méconnaissable). C'est sur Jimmy s'en sort mieux mais ce n'est plus ça non plus et ce concert sonne malgré la qualité des compos "Zeppeliennes" un brin usé.
Cependant un avantage peut être trouvé à cet essai, ce retour des deux grandes pointures en quête de renouveau...II donne une furieuse envie, comme piqué par une abeille de nostalgie, un besoin de relire les lettres d'un amour perdu, de basculer dans le passé "à l'époque de quand j'étais jeune", de replonger dans la discographie du Led Zep que le temps, tout doucement, au gré des modes à la con qui passent ou d'une avalanche mainstream télévisuelle minable, commence à éloigner, à dissimuler mais n'effacera, peut être, jamais.