Un peu comme les Ramones qui avaient trois albums à leur actif avant d’enregistrement leur fabuleux album en public « It’s alive »*, Motörhead quant à lui a quatre disques dans sa discographie et ce live comme, pour les faux frères new yorkais, se présente comme un « best of », sans fausse note, de sa première période – la meilleure – 1977/1981 avec sa formation dite « classique » à savoir Lemmy bien sûr accompagné de Fast Eddie (guitare) et Philty (batterie) ; le groupe est au top de sa forme et tous ses « hits » sont là :
« Bomber », « Ace of spades », « Overkill », « Motörhead », « Stay clean », « Iron horse/Born to lose »... (on pourrait tous les citer).
Enregistré non pas au mythique Hammersmith Odeon de Londres comme l’indique le titre mais à Newcastle et Leeds en 1981 alors Motörhead était à son apogée.
11 titres titanesques (un vrai best of des quatre premiers albums vous dis-je !) et qui varient entre tempo rapide et plus lent (car beaucoup de ceux qui ne connaissent pas bien Motörhead pensent que tous les morceaux sont ultra rapides ) et « Stay clean », « Metropolis », « Iron Horse » ou « Capricorn » sont la preuve que les titres « ralentis »ou médium tiennent également la route.
Les morceaux plus rapides sont évidemment bien présents et ne sont pas en reste : « Bomber », « Ace of spades », « Overkill » (à jamais les trois grands classiques du groupe, ici dans des versions stratosphériques) , No class » et « The Hammer », rouleaux compresseurs qui arrachent tout sur leur passage...
Un son excellent car il rend bien la puissance supersonique du groupe sans rendre le tout trop lisse.
Et puis prenez les musiciens : chacun a un son vraiment propre, une façon de jouer unique et le tout est tout simplement l’ADN de Motörhead, sa marque de fabrique et sur ce live elle ressort particulièrement bien, un son qui donne la chair de poule et c’est pour cela qu’on aime le rock.
Motörhead et « No sleep til Hammersmith » c’est ce que le rock n’aurait jamais du cesser d’être : énergie, urgence, démesure, avec un côté ici pour pourrait qualifier d’hallucinant dans la débauche de décibels, tant on atteint un niveau sonore maximum.
Et de ce point vue là ce live est un must.
Car Motörhead joue du rock’n’roll, speedé, fort, brutal, agressif, surpuissant, teinté de blues sous amphétamine, de hard, de métal mais ça reste du rock’n’roll comme Lemmy n’a jamais cessé de le clamer.
Un live d’anthologie, 11 titres gigantesques, les meilleurs du groupe (ou parmi les meilleurs car Motörhead a sorti d’autres bons morceaux après 1981).
Et désolé d’utiliser autant de superlatifs élogieux mais c’est tellement rare que je mette un 10/10 que je suis pardonné (enfin j’espère).
- je fais volontairement le parallèle avec Ramones car pour moi ce sont les deux meilleurs albums live de l’histoire du rock