Après le très bon Dream of a blue Turtle, Sting confirme son virage vers des sonorités plus jazzy, laissant définitivement derrière lui l'héritage Police. Il reste bien dans une veine rock, mais plus travaillée, aux arrangements subtils, le jazz traversant systématiquement les notes. Parfois, un léger retour vers le reggae/ska à la Police se signale, mais on passe vite à autre chose.
Comme tous ces albums des années 80, l'engagement de Sting est constant, les paroles s'en ressentent et on alterne entre une poésie emprunte de nostalgie et des accusations directes. (Il sera d'ailleurs persona non grata au Chili avec sa chanson They dance alone / Gueca Solo)
Quand on y réfléchit, Sting aurait d'ailleurs dû s'arrêter à ce très bon album pour éviter de nous servir les soupes pop/rock à radio FM qui ont suivi...