Est-ce qu’on peut écouter un live en guise de compilation ? La question est ouverte : un concert offre les meilleurs morceaux du groupe, à l’instar d’une compil, mais il faut que celui-ci assure au niveau de la prestation scénique, ne s’éloigne pas trop de la version studio et surtout, n’en fasse pas des caisses (l’interminable Let There Be Rock pour le Live d’AC/DC ou le trop long Running Free d’Iron Maiden Live After Death par exemple).

Avec son 101 Proof, Pantera réussit à retranscrire sa brutalité et son énergie, tout en conservant son identité. Phil Anselmo baragouine des vulgarités et hurle à merveille, Dimebag est mi-homme mi-whammy, Vinnie le bœuf martyrise ses fûts et Rex la crevette soutient tous ces bourrus devant une foule conquise.

New Level déboule et nous rassure quant au contenu de l’album : Pantera est en forme et enchaîne les bombes, même si le chant de Phil peut paraître brouillon, mais vu la vitesse des paroles qu’il doit débiter tout en gardant son souffle, on ne lui en tient pas rigueur.

101 Proof fait défiler tous les classiques du groupe, leur conférant même une dose de virilité supérieure. Ainsi, Walk, Hostile, Strength Betond Strength et d’autres, déjà bien burnées, se voient gonflées de testostérone. Comme si on rajoutait des tronçonneuses sur un char d’assaut.

Cowboys From Hell contient l’une des intros les plus mâle alpha que je connaisse. On a le riff de guitare en boucle, la batterie qui vient déclarer sa présence et Phil Anselmo qui baragouine des trucs de Phil Anselmo avant que ne surgisse le riff principal. Énorme. J’aime beaucoup version live de ce morceau, jouée sur une tonalité différente et qui voit ses croches remplacées par des noires au milieu de la chanson. Un changement qui m’a plu, chose rare !

Becoming contient les dernières secondes les plus mâle alpha que je connaisse. Ce travail de Rex Brown qui dévore l’humanité de sa basse vorace et gluante me donne encore des bouffées de chaleur.

Je reprocherais seuelement le choix de rogner le gigantesque Domination et le bon Hollow pour ne former qu’une seule chanson réunnissant des bouts de chacun, dommage et frustrant.

En somme, 101 Proof réussit bel et bien à synthétiser l’essence et la virilité de Pantera. L’auditeur retrouve les morceaux phares de la formation tout en se plongeant dans l’ambiance d’un concert. Les Texans ne déçevant que très rarement sur scène, cet album live ne pouvait être qu’une réussite !

Ubuesque_jarapaf
8

Créée

le 19 oct. 2023

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