En 88, Bernard avait sorti un de ses meilleurs albums, « If… » et logiquement, c’est ce dernier album en date qui avait connu un beau succès qui forme l’essentiel de ce live : on en retrouve 7 morceaux sur 13 dans cet album. Parmi eux, un des tubes inoxydables de Lavilliers, « On the road again », superbe. Pour les plus anciennes, « La Salsa », « Borinqueno » ou encore « Pigalle » sont de la partie. Bernard en concert, c’est l’assurance de passer un excellent moment, plein de force, parfois de colère mais aussi d’émotion, avec des paroles qui sont toujours remplies de sens. On navigue entre les continents et cette tournée était très centrée sur l’Amérique du Sud et ses musiques (« Nicaragua »…). L'adaptation du poème de Kipling dans "If" est absolument magnifique, ici dans une version piano-voix; il est un des rares à avoir réussi à transposer de la poésie en musique (Aragon...). Dans les musiciens, on retrouve des fidèles comme Dominique Mahut aux percussions et Pascal Arroyo à la basse. L’excellente idée, ce sont les chœurs assurés par les 3 sœurs Correa (Regina, Eva et Mariza) du Trio Esperança. A elles seules, elles amènent une touche brésilienne fabuleuse, par exemple quand elles reprennent "Que Sera" ! Le vrai reproche que je ferai à ce live, c’est le son, un peu faiblard et obligeant à monter le volume ainsi que le public, un peu en retrait, c’est dommage, on ne l’entend pratiquement pas sur le refrain de « Borinqueno » alors que c’est un classique du répertoire scénique de Lavilliers. Pour le reste, franchement bon, allez voir Bernard en concert si vous ne l’avez jamais vu, on n’en ressort jamais intact.