Album dantesque, tantôt onirique, tantôt volcanique, un brin féérique, tant Anna la belle nous propose des morceaux plus complexes, un brin plus maitrisés que dans le précédent opus, avec toujours cette voix qu'on reconnait parmi des dizaines de milliers.
On a des morceaux sommes toutes classiques, d'autres dotées d'envolées lyriques magnifiques, d'autres carrément déstabilisant.
Bref, un album complet, un vrai, audacieux, tumultueux.
Arrangements de haute volée, mélange de sonorités entre accords de violons à vous faire naître une larmichette ou solos de guitares bien lourds et baveux à vous faire frémir la moustache...
Anna sait mettre en avant sa voix comme sa capacité à créer des textures instrumentales particulièrement envoutantes.
On a en résultat un album plus osé que le premier avec une prise de risque beaucoup plus prononcée : et c'est une grosse réussite. On est transporté, et ce dès la première écoute.
Le tout me rappelle avec émotion un concert de Rock en Seine, il y a trois ans (déjà) où j'admirais la belle nous délivrer ses chansons devant près de 10 000 personnes et un silence de cathédrale. J'étais en pleine contemplation, comme si j'avais en face de moi une oeuvre d'art.
Cette album confirme ce que l'on savait déjà: qu'il y a quelque chose de grand chez cette femme, de très grand.